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Reconfinement : la filière Fenêtre & Véranda souhaite une réouverture des showrooms

Publié le 04 novembre 2020

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La Filière Fenêtre & Véranda appelle le Gouvernement à autoriser la réouverture des salles d’exposition et magasins de menuiserie, tel que prévu par un décret du 29 octobre. Seules des mesures dérogatoires pourraient permettre à la profession de préserver ses emplois et maintenir son activité en 2021, selon l’UFME et le SNFA.
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Lundi dernier, le ministère de la Transition écologique organisait un point de situation avec les représentants des secteurs du BTP. A cette occasion, les ministres, Barbara Pompili et Emmanuelle Wargon ont rappelé les mesures prises dans le cadre du reconfinement. Interrogées sur une possible réouverture des showrooms, elles ont indiqué n’avoir « pas encore statué sur le sujet ».

 

Une réponse est pourtant attendue, notamment du côté de la filière fenêtre et véranda qui, dans une lettre ouverte à destination du Gouvernement, pointe une « distorsion de concurrence entre acteurs d’un même secteur d’activité qu’est le bâtiment ». 

 

Dans un courrier, l’UFME et le SNFA regrette en effet que les distributeurs, négoces et grandes surfaces de bricolage puissent continuer à accueillir professionnels et particuliers, contrairement aux salles d’expositions et magasins de menuiseries qui doivent rester fermés. Ces établissements relèvent pourtant de la catégorie M, soulignent les fédérations, et devraient donc pouvoir poursuivre leurs activités tel que prévu par le décret 2020-1310 du 29 octobre 2020 : livraison, retrait de commande, commerce de détail de matériaux de construction, quincaillerie, peintures et verre en magasin spécialisé. 

 

Assurer la continuité des chantiers 

 

Les professionnels du secteur appellent donc à une réouverture des salles d’exposition et points de ventes, dans le respect du protocole sanitaire qui pourrait être renforcé par de nouvelles mesures (jauge d’accueil au public, prise de rendez-vous, manipulation des produits par le seul professionnel, etc.). 

 

Ils proposent aussi la mise en place d’une attestation dérogatoire pour que les ménages français, en tant que maîtres d’ouvrage, puissent être accueillis dans ces ERP. Rappelons que le Plan France Relance fait la part belle à la rénovation thermique des logements. L’un des outils mis en place pour massifier les gestes est MaPrimeRénov’. Mais pour prétendre aux aides financières, les particuliers doivent faire appel à un professionnel qualifié RGE qui saura les accompagner dans le choix des produits. « L’impact de la fermeture de ces magasins entrainera un arrêt de l’activité de l’ensemble de la filière depuis la fabrication jusqu’à la mise en œuvre et bien au-delà de la période de confinement. En effet, une fenêtre, une véranda sont toujours fabriquées sur mesure et demandent des délais de plusieurs semaines. Ainsi, il n’est pas rare que deux à trois mois s’écoulent entre le devis et le rendez-vous de pose ». 

 

Pour répondre à la volonté du Gouvernement de voir le bâtiment continuer à travailler, il est indispensable que ces salles d’exposition et magasins de menuiseries qui sont « les vitrines de l’activité chantier des entreprises », ne soient pas pénalisés. « Les professionnels de la filière Fenêtre & Véranda constituent des maillons indispensables à la gestion de la chaîne des chantiers du Bâtiment pour les particuliers, de la prescription à la livraison du chantier ». 

 

L’UFME et le SNFA rappellent que la filière pèse dans l’économie. Elle représente 130 000 emplois et compte près de 5 000 sociétés et agences commerciales, et 9 000 sites de fabrication en France. Les organisations précisent que plus de 60% des fenêtres sont mises en oeuvre dans le cadre de la rénovation des logements, et que 10 026 000 fenêtres et 50 000 vérandas sont fabriquées en France.


Suite au premier confinement, la filière a perdu – 30% en volume. La perte de marché pour 2020 est évaluée à – 12,3% sans reconfinement… 

 

Les mesures dérogatoires « seraient les seules à pouvoir préserver nos emplois et maintenir notre activité l’année prochaine », déclarent ainsi Bruno Cadudal, Président de l’UFME et Bruno Léger, Président du SNFA. 


Rose Colombel
Photo de une : ©Adobe Stock

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