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Trésorerie déficitaire : près d’un entrepreneur du BTP sur trois touché

Publié le 01 juillet 2013

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Selon la troisième édition du Baromètre de KPMG sur « l’actualité des entreprises du BTP », 29 % des entreprises interrogées indiquent que leur trésorerie est déficitaire, au premier rang desquelles on retrouve les entreprises de la menuiserie et de la serrurerie dont 36 % signalent être dans cette situation. Seuls 28 % des dirigeants interrogés déclarent leur trésorerie bénéficiaire et 42 % à l’équilibre.
Trésorerie déficitaire : près d’un entrepreneur du BTP sur trois touché - Batiweb

En ce qui concerne le prochain semestre, plus d’un quart des chefs d’entreprise prévoient une détérioration de leur situation de trésorerie (27 %, +2 points). 22 % des chefs d’entreprise interrogés anticipent néanmoins une amélioration de leur trésorerie (+4 points), notamment 32 % dans le segment aménagement-finitions.

« La dégradation de la trésorerie dans les entreprises est due à la baisse de l’activité combinée à l’allongement du crédit client et à la réduction du crédit fournisseur. L’activité des mises en chantier sur les 12 derniers mois est préoccupante. Pour autant, des dispositions gouvernementales ont été mises en place pour aider les entreprises à mieux recouvrer leurs créances » précise Annie Chauzu, Associée KPMG et Responsable du réseau Entrepreneurs du Bâtiment.

Les prévisions d’embauche légèrement en baisse

Deux entreprises interrogées sur trois anticipent un maintien de leurs prix de vente pour le semestre en cours (+2 points), avec une tendance à la stabilité plus importante pour les entreprises de la menuiserie et de la serrurerie (77 %) et de l’ingénierie-architecture (84 %). 21 % prévoient une baisse de leur prix de vente (+5 points). La part de dirigeants envisageant d’augmenter leurs prix de vente est en net recul par rapport à 2012 (10 %, -7 points).

« Le CICE a pour vocation d’aider les entreprises soit à financer la recherche, la formation ou encore l’évolution des compétences, soit à reconstituer leur fonds de roulement. Même si chaque entreprise détermine le montant de la créance sur l’Etat auquel elle aura droit, les dirigeants ne voient pas comment, aujourd’hui, répercuter dans leurs prix, voire dans leur trésorerie, cet avantage fiscal qu’ils n’intègreront concrètement que dans quelques mois », précise Annie Chauzu.

Les prévisions d’embauche sont en légère baisse : 10 % des dirigeants prévoient d’augmenter leurs effectifs dans les six prochains mois (contre 12 % en février 2012). Notons que les créations d’emploi sont plus fortes dans le secteur du gros œuvre (13 %) et dans les entreprises de 20 à 49 salariés (29 %).

L’impact positif de nouveaux marchés

« Les décisions des chefs d’entreprise reflètent leur prudence face à une activité atone et à une visibilité maussade de l’avenir sur les mises en chantier. La loi inter-génération et la transformation des ANI par la loi de sécurisation de l’emploi devraient être des éléments favorisant la confiance dans le recrutement, car elles visent la flexibilité du travail et l’évolution des compétences par, par exemple, la mise en place d’un compte personnel de formation… Les dirigeants sont en attente d’une mise en application effective », souligne Annie Chauzu. Pour 61 % des dirigeants interrogés, les nouveaux marchés sont un axe efficace de lutte contre la crise.

81 % des dirigeants du bâtiment développent leur activité sur les nouveaux marchés du secteur (bâtiment basse consommation, développement durable, habitat senior, habitat aux personnes handicapées, domotique) ou prévoient de le faire, contre 78 % en 2011. 52 % y sont déjà présents. Seuls 19 % ne prévoient pas d’y exercer d’activité.

Plus de six dirigeants sur dix considèrent que le développement de leurs activités sur ces nouveaux marchés pourrait être un axe efficace pour lutter contre la crise. Les entreprises du segment Architecture et Ingénierie (47 %) et de la région parisienne (54 %) sont moins convaincues de l’impact positif des investissements réalisés sur ces nouveaux marchés.

BBC et développement durable en hausse

L’attrait pour deux marchés en particulier se confirme par rapport à la première vague d’enquête réalisée en septembre 2011 : le Bâtiment Basse Consommation (31 %) et le développement durable (31 %), en hausse respectivement de 4 et 5 points. De plus en plus de dirigeants, notamment dans la menuiserie-serrurerie, envisagent de proposer une offre sur l’habitat senior (22 %, +8 points) et l’accessibilité des bâtiments aux personnes handicapées (20 %, +2 points). Les perspectives d’investissement dans la domotique restent marginales (8 %, -1 point).

42 % des dirigeants (et jusqu’à 49 % dans le gros œuvre) déclarent investir sur ces marchés en réponse à la demande d’un de leurs clients ou prospects (+4 points). Les compétences du personnel existant constituent également une motivation pour 34 % des chefs d’entreprise. 30 % y voient un potentiel de développement important, 25 % un moyen d’élargir leur clientèle (-7 points) et  20 % un moyen de diversifier leur activité.

B.P

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