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(Vidéo) Visitez le site de construction d'éoliennes en mer d'Alstom

Publié le 02 décembre 2014

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Ce mardi matin, Manuel Valls a inauguré le site de construction d'éoliennes en mer d'Alstom situé à Montoir-de-Bretagne près de Saint-Nazaire. Ces deux usines, où la production débutera en février 2015, assemblera les générateurs et les nacelles des éoliennes marines Haliade d'Alstom. Elle devrait ainsi contribuer à l'effort énergétique voulu par le France, pour augmenter la part des énergies renouvelables et réduire ses émissions de CO2 dans le cadre de la transition énergétique. Visite en vidéo.
(Vidéo) Visitez le site de construction d'éoliennes en mer d'Alstom - Batiweb

« Cette aventure industrielle et humaine qui se concrétise représente un jalon dans l'histoire du Groupe », s'est réjouit l'industriel Alstom qui vient d'inaugurer ce 2 décembre deux usines à Saint-Nazaire entièrement dédiées à l'assemblage des nacelles et la fabrication des alternateurs de l'éolienne offshore HaliadeTM 150 – 6MW.

Pour cet événement – la première ouverture d'usine du groupe en France depuis trente ans – le Premier ministre Manuel Valls, ainsi que la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal et son secrétaire d'Etat, Alain Vidalies ont fait le déplacement en Loire-Atlantique, accompagnés du PDG d'Alstom, Patrick Kron, et du nouveau patron d'EDF, Jean-Bernard Levy.

Les deux groupes sont en effet alliés pour construire trois des six futurs grands parcs d'éolien offshore français, un investissement estimé à 6 milliards d'euros.

Rendement de 100 machines par an

A Saint-Nazaire, les usines construites sont en cours de certification HQE Haute Qualité Environnementale), « garantissant des conditions de  travail optimales aux collaborateurs, notamment par des actions sur leur environnement visuel et leur confort acoustique », explique Alstom. La certification HQE implique par ailleurs une réduction des impacts environnementaux du bâtiment.

Elles démarreront leur production en février 2015 avec un rendement de 100 machines par an. Les mâts et les pales seront en revanche produits sur le site de Cherbourg, lui aussi en cours d'aménagement.

A sa sortie d'usine, cette éolienne de nouvelle génération spécialement conçue pour le milieu marin sera équipée d'un rotor de 150m de diamètre. Sa puissance nominale pourra atteindre 6MW, ce qui correspond à l’alimentation en électricité d’environ 5 000 foyers.

A plus long terme, ces installations permettront de répondre aux enjeux énergétiques fixés par la France à l'horizon 2020 (réduire de 50 % la part du nucléaire, de 40% des émissions de gaz à effet de serre et augmenter de 32 % la part d'énergies renouvelables dans la consommation finale).

« En 2015, nous élaborerons les trajectoires de développement des énergies », a confirmé M. Valls. « C’est important car c’est en fixant des objectifs clairs, stables, que l’on peut structurer, faire croître des filières ».

Nantes, siège mondial des énergies marines renouvelables ?

Lors de l'inauguration du site, Manuel Valls en a profité pour évoquer la prise de contrôle de la branche énergie d'Alstom par l'américain General Electric (GE), en cours de finalisation. Celle-ci prévoit de créer une coentreprise à 50-50 entre GE et Alstom dans les énergies renouvelables et de faire de Nantes le siège mondial des énergies marines renouvelables au sein de GE.

« L’alliance avec General Electric avance bien, conformément aux engagements pris en juin », a affirmé le Premier ministre dans un discours prononcé dans l'immense hangar qui abrite la nouvelle usine.

Outre les quelques 300 emplois directs créés par Alstom sur le nouveau site de Saint-Nazaire, quelques 250 emplois de recherche et développement doivent être implantés sur le site GE-Alstom de Nantes, a-t-il souligné.

« C’est la preuve que lorsque l’Etat est ouvert aux investisseurs étrangers, ce qui a été le cas, tout en étant exigeant, comme ce fut le cas pour Alstom, il en ressort une dynamique positive », s'est-il félicité. « L’industrie, ce n’est pas le passé. C’est l’avenir », a-t-il lancé.

Le Premier ministre a poursuivi sa visite mardi en Loire-Atlantique en se rendant aux Assises de la mer à Nantes.

 

Vers la construction de ferme-pilotes d'hydroliennes

Les alliances industrielles entre GDF Suez et Alstom d'une part et EDF et DCNS d'autre part ont remporté l'appel à projets pour construire les premières fermes-pilotes d'hydroliennes au large du Cotentin, a annoncé mardi Manuel Valls.

« Je veux vous annoncer que j'ai désigné deux lauréats pour la construction de fermes-pilotes hydroliennes, dont le projet Nephtyd d'Alstom et GDF Suez », a déclaré le Premier ministre lors de son déplacement à Saint-Nazaire.

L'autre lauréat est l'alliance EDF-DCNS, a-t-on précisé dans l'entourage de Manuel Valls. Au total, l'appel à projets pour construire ces turbines sous-marines productrices d'électricité représente un investissement avoisinant une grosse centaine de millions d'euros, a-t-on indiqué de même source.

Ces hydroliennes doivent être immergées et installées dans le secteur à très fort courants sous-marins du Raz Blanchard (Manche), au large du Cotentin, selon le cabinet de M. Valls.

Huit projets avaient été remis au printemps à l'Ademe dans le cadre de l'appel à manifestation d'intérêt (AMI) pour la construction de « Fermes pilotes hydroliennes », annoncé en 2013 à Cherbourg par François Hollande. EDF a déjà mené depuis 2011 des essais sur une turbine de DCNS-Openhydro, au large de la Bretagne.

Manuel Valls n'a en revanche pas évoqué le troisième appel d'offres pour l'éolien en mer, attendu par les industriels. Celui-ci viendrait s'ajouter aux deux premiers, qui ont attribué la construction de six grands parcs offshore au large des côtes françaises.

C.T (avec AFP)
© Alstom

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