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Avec l’A88, la Basse Normandie se repositionne sur l’échiquier autoroutier (diaporama)

Publié le 26 août 2010

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L’autoroute A88 – censée désenclaver la ville de Caen en la reliant au réseau autoroutier national – ouvre ses péages aux usagers ce vendredi 27 août. Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat chargé des Transports, s’est déplacé jeudi pour en couper le ruban, a constaté Batiweb.
Avec l’A88, la Basse Normandie se repositionne sur l’échiquier autoroutier (diaporama) - Batiweb

C’est un montage financier inédit qui a permis la réalisation des 30 kilomètres d’autoroute manquants pour relier les villes de Caen et Sées, en Basse Normandie. En effet, aucun fond public n’est venu contribuer aux 270 millions d’euros qu’aura coûté ce projet. Les actionnaires de ce nouveau tronçon autoroutier de l’A88 devant désenclaver cette partie de l’ouest français sont la Caisse des Dépôts et Consignations (45%), AXA Investment Managers (15%) et les constructeurs eux-mêmes (40%) : NGE et Spie Batignolles en tête. Le concessionnaire de cette nouvelle autoroute est Alicorne – ou Autoroute de liaison du Calvados et de l’Orne. Son exploitant pour 55 ans est Routalis. Puis c’est l’Etat qui devrait reprendre la main sur l’A88 au terme de cette échéance.

"Les ports du Havre et de Cherbourg profiteront également de ce désenclavement. L’A88 contribuera plus globalement au développement économique de la région", a expliqué Jean-Yves Goavec, directeur général d’Alicorne, lors d’une conférence de presse organisée le jeudi 26 août au centre d’entretien et d’exploitation de l’A88. Le ministre des Transports Dominique Bussereau s’était lui aussi déplacé pour ce moment fort. Après avoir visité les ouvrages clefs de ce nouveau tracé (notamment le Viaduc de l’Orne), il a rencontré les élus locaux (préfets, présidents de Région et Départements) pour couper le ruban d’inauguration devant la barrière de péage de Rônai (61).

Dans les discours de chacun l’aspect environnemental du projet a été largement mis en avant. En effet, plusieurs zones en voie d’être classées Natura 2000 et de nombreuses espèces animales protégées se trouvaient sur le tracé choisis. "Il a fallu anticiper au maximum les étapes à venir et intégrer des méthodes de fabrication. Nous avons par exemple eu recours à des ouvrages d’art en éléments préfabriqués pour gagner du temps sur site", a précisé lors de la conférence de presse Alain Lacroix, directeur du GIE (Groupement d’intérêt économique) A88. A n’en point douter, avec cette nouvelle liaison autoroutière, la traversée de la Vallée de la Baize devrait plus que jamais être un pur instant de plaisir.

Temps de trajet indicatifs
Alençon-Caen : 1h20
Caen-Le Mans : 1h45
Argentan-Caen : 45 minutes
Cherbourg-Le Mans : 2h55
Falaise-Le Mans : 1h10

Laurent Perrin

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