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MaPrimeRénov’ : jusqu’à 5000 recrutements d'accompagnateurs prévus

Publié le 13 octobre 2023

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Au lendemain des révélations sur la réforme de MaPrimeRénov’, le ministre du Logement et le président de l’Anah ont promis une plus grande présence de France Rénov’ sur le territoire. En ce sens, jusqu’à 5000 recrutements d’accompagnateurs sont prévus.
MaPrimeRénov’ : jusqu’à 5000 recrutements d'accompagnateurs prévus - Batiweb

Ce mercredi 11 octobre, le gouvernement exposait les contours de la réforme de MaPrimeRénov’, appliquée au 1er janvier 2024. Parmi les nouveautés : plus de rénovations globales au détriment des rénovations par geste, revalorisation des barèmes - pour les ménages modestes notamment -, ouverture des aides au confort d’été….

Chaque rénovation globale de passoires thermique nécessitera également un Accompagnateur Rénov’ (MAR). À l’occasion de l'ouverture des premières Rencontres nationales de l'habitat privé à Lille, ce jeudi 12 octobre, Patrice Vergriete, ministre délégué au Logement, a déclaré « la possibilité, la certitude même d'avoir un espace de conseil partout en France ». 

« Nous aurons le recrutement d'accompagnateurs MaPrimeRénov, 4 000 à 5 000 accompagnateurs pour accompagner cette montée en puissance », a-t-il précisé. 

L’Anah veut doubler sa présence sur le territoire

 

Le but de cette vaste campagne de recrutements : proposer « plus de conseil » et « plus de sur-mesure » dans les chantiers de rénovation énergétique.

Dans ce sens, Patrice Vergriete a promis « plus de guichets France Rénov’ ». L’Agence nationale de l’amélioration de l’habitat (Anah) compte « doubler [sa] présence sur les territoires », a annoncé son président Thierry Repentin. 

Concernant le budget alloué de 5 milliards en 2024, plus particulièrement la prise en charge des travaux pour les ménages modestes, le ministre du Logement appelle à un financement partiel des collectivités. « Si je prends les premiers ménages très modestes, si l'Etat met 90 %, il me semble que les collectivités locales peuvent mettre le reste et on pourrait imaginer des rénovations totalement neutres budgétairement », argumente M. Vergriete. 

 

Pour la Capeb, le gouvernement « confond accélération et précipitation »

 

Les acteurs de la filière ne tardent pas à réagir à la reforme de MaPrimeRénov’, dont la confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb).

« La stratégie adoptée par le gouvernement pour accélérer la rénovation énergétique des logements nous interpelle. Après avoir annoncé vouloir encourager l’auto-rénovation, le gouvernement confirme des évolutions pour MaPrimeRénov' qui restreignent les conditions d’accès des particuliers à la réalisation de travaux de rénovation énergétique », commente son président Jean-Christophe Repon. 

« Tout l’enjeu réside dans notre capacité à impulser un élan collectif. Les orientations prises par le gouvernement nous éloignent de cet objectif. Les 15 propositions que nous avons formulées sont concrètes et visent des rénovations plus nombreuses et performantes. Il est encore temps de faire évoluer le contenu de cette réforme » poursuit-il. 

Certes, la confédération se réjouit que le gouvernement « fasse de la rénovation énergétique une priorité », mais déplore cependant un fléchage exclusif des aides vers la rénovation globale, qui « sonne le glas » des rénovations par geste. Ce qui peut pénaliser les ménages aux revenus modestes et très modestes et renforcer leur situation de précarité énergétique. 

La Capeb recommande également des parcours de rénovations globales, de travaux sur 3 à 5 ans. Ces derniers seraient soutenus par « un dispositif d’aides bonifiées au fur et à mesure de la réalisation effective des travaux », pour mieux prendre en compte « la réalité du pouvoir d’achat des ménages et la très grande difficulté d’intervenir en site occupé ». La confédération encourage pour ces parcours les groupements momentanés d’entreprises. 

Le représentant des artisans du bâtiment se montre « favorable à l’intervention des Accompagnateur Rénov’ », mais « demande que l’obligation d‘y recourir ne soit effective que lorsque leur nombre sera suffisant au niveau territorial. Dans le même esprit, l’obligation prévue de fournir un DPE ne devra être opérationnelle que lorsque celui-ci sera enfin fiabilisé », ajoute la Capeb.

 

Virginie Kroun
Photo de Une : X @P_Vergriete

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