L’artificialisation des sols a légèrement diminué en 2022
Les surfaces artificialisées ont légèrement diminué en 2022, selon le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema).
En 2022, 20 276 hectares ont été consommés, contre 20 011 en 2021, ce qui marque la fin d’une tendance à la hausse engagée depuis 2019. À noter que l’année 2019 avait fait figure d’exception, avec seulement 19 491 hectares consommés.
Toutefois, cette baisse serait à interpréter « avec prudence », selon les auteurs du rapport, alors que le nombre d’hectares consommés resterait « du même ordre de grandeur que les années précédentes ».
63 % des terres artificialisées destinées au logement
En 2022, 63 % des terres artificialisées étaient destinées au logement, et 23 % à l’activité économique. Cette année-là, 38,5 millions de m2 ont été autorisés à la construction pour le logement, soit un bilan stable par rapport à l’année précédente.
Côté surfaces autorisées pour l’activité économique, elles sont en hausse, avec 38,6 millions de m2 en 2022, contre 36,3 % en 2021.
Dans le détail, 68 % de la consommation d’espaces s’est faite dans les communes rurales, contre 7 % dans les communes denses.
Des constructions de plus en plus denses
Parmi les points positifs, les constructions consomment de moins en moins d’espaces. Ainsi, 1 hectare permet aujourd’hui de construire 2 538 m2 de bâti en 2021, contre seulement 1 950 m2 en 2011, ce qui représente 30 % de plus en 10 ans.
D’après les auteurs du rapport, cela s’expliquerait notamment grâce aux politiques de densification et recyclage urbain.
Pour rappel, la loi Climat et Résilience de 2021 fixe un objectif de réduction de moitié du rythme de bétonisation des sols d’ici 2031, par rapport à la décennie 2011-2021, pour passer de 250 000 à 125 hectares consommés, avant d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Selon l’Observatoire de l’artificialisation des sols, la France perdrait actuellement l’équivalent de près de cinq terrains de football par heure.
Claire Lemonnier (avec AFP)
Photo de une : Adobe Stock
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