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Prix, tensions et perspectives 2023... la filière du granulé de bois fait le point

Publié le 13 février 2023

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Malgré les tensions qui ont agité la filière française du granulé de bois en 2022, tous les signaux ont été au vert. Selon les derniers chiffres présentés par l’association Propellet, production et consommation ont augmenté cette année, et devrait continuer de croître en 2023.
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« La filière a dû faire face et a fait face », a déclaré Éric Vial, délégué général chez Propellet, association nationale pour le chauffage au granulé de bois, lors d’une conférence de presse organisée le 10 février.

Les niveaux de consommation ont doublé en 5 ans, pour atteindre 2,5 millions de tonnes en 2022, soit une augmentation de 5 % par rapport à l’année précédente. La production s’élève quant à elle à 2,05 millions de tonnes, soit 250 000 tonnes de plus qu’en 2021, faisant de 2022 « une année exceptionnelle ».

Selon une enquête Viavoice réalisée pour Propellet, la hausse des prix généralisée a contribué à une demande excessive des consommateurs. Cette dernière révèle que 50 % des ménages se sont approvisionnés en granulés plus tôt que d’habitude. Cette montée des prix « a ainsi engendré une panique, et a amené une sensation de pénurie », explique le délégué général.

Pour faire face à cette situation, et surtout pour garantir du granulé à tous les utilisateurs, les importations de granulés de bois ont augmenté de 40 % en 2022. La filière a ainsi ouvert trois nouvelles usines de production en 2022 - en plus des 70 réparties sur le territoire - pour une capacité de production supplémentaire de 270 000 tonnes de granulés de bois.

 

75 % des Français recommandent ce mode de chauffage 

 

De leur côté, les ventes d’appareils de chauffage au bois poursuivent leur progression (+20 % pour les chaudières, et +16 % pour les poêles), et permettent aujourd’hui à la filière d’équiper plus de 1,7 million de foyers français. « C’est 28 fois plus qu’il y a 15 ans », se réjouit Éric Vial. « C’est dans un contexte inhabituel que l’on reconnaît la solidité de la filière et l’attachement des consommateurs au granulé de bois », a-t-il souligné.  

Selon l’enquête Viavoice, 78 % des utilisateurs plébiscitent le granulé de bois. Un mode de chauffage autonome qui dispose de plusieurs avantages, notamment celui de la maîtrise de la consommation. 76 % des répondants disent connaitre leur consommation annuelle de granulé, et 75 % d’entre eux le recommandent comme mode de chauffage principal.

Concernant le prix, 50 % des ménages interrogés ont acheté le sac à moins de 9 €, souligne l’association, qui dément ainsi une généralité des 13 € à 15 € le sac vu chez certains distributeurs. « Malgré les hausses de prix constatées en 2022, l’envolée des prix du gaz et de l’électricité notamment, place le granulé de bois comme le moins cher sur le marché », a ajouté le délégué général de Propellet.

 

Un bel avenir pour le granulé ? 

 

Après une année 2022 « atypique » et « hors normes », Propellet mise pour 2023 sur une baisse des tensions « d’ores et déjà observable » à tous les niveaux. Éric Vial annonce déjà un « retour à une situation normale » pour les prix et la disponibilité du granulé, ainsi que pour les délais de livraison des appareils.

À horizon plus lointain, l’association table pour 2024 sur un million de tonnes de capacité de production supplémentaires par rapport à 2021, et un doublement de production entre 2021 et 2028.

Selon Propellet, le potentiel de développement du marché des appareils granulé « est énorme », surtout quand on sait que 11 millions de foyers sont encore chauffés à l’électricité, et que plus de 3 millions de chaudières au fioul restent à remplacer. Les pouvoirs publics ont également redoublé leur soutien à la filière et encouragent largement la conversion au granulé.

L’association insiste également sur l’ambition de la filière de « reconstruire une confiance » avec ses utilisateurs, mais n'est pas trop inquiète quant au sort de cette filière qui semble avoir « un bel avenir » puisque, rappelle-t-elle, cette énergie est « locale, stockable, économique et écologique », et surtout « elle contribue à notre indépendance énergétique et à la réduction des gaz à effet de serre ».

 

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