Rennes va déterrer une partie de la Vilaine pour lutter contre la chaleur

Après la ville de Morlaix (Finistère), Rennes (Ille-et-Vilaine) va à son tour découvrir une partie de son fleuve actuellement enterrée.
Trois ans de travaux et 29 millions d’euros prévus
Le principe : casser l’actuelle dalle béton qui sert à un parking du centre-ville pour déterrer la Vilaine et ainsi mieux lutter contre le réchauffement climatique et les vagues de chaleur en ville.
« L'objectif est de redécouvrir la Vilaine, de retrouver le fleuve » avec « des enjeux majeurs de durabilité, de qualité de vie, mais aussi de santé publique », a expliqué Nathalie Appéré, maire PS de Rennes, lors d’une conférence de présentation du projet.
Selon Marc Hervé, maire-adjoint délégué à l'urbanisme, ce chantier vise à « répondre à ce qu'est une attente légitime d'un droit à la fraîcheur pour les habitants et de pouvoir avoir un processus d'adaptation à des changements climatiques qui sont déjà là et qui, malheureusement, risquent de s'amplifier ».
Pour ce chantier - qui devrait débuter en septembre et s’achever d’ici l’été 2028 - la mairie prévoit un budget de 29 millions d’euros.
Détruire un parking pour dévoiler le fleuve
Actuellement, le parking recouvre 6 600 m2 du fleuve. Construit en 1963, il visait à répondre aux besoins en places de stationnement à l’heure triomphante de la voiture.
Par ailleurs, la dalle béton présenterait des signes de vétusté. Dimensionnée pour les voitures des années 1960, elle ne serait aujourd’hui plus adaptée pour le poids des véhicules actuels.
Interrogée sur les conséquences de la suppression de ce parking de 270 places pour les commerçants et riverains, la maire de la ville a affirmé que l’offre de stationnement était suffisante et que « les parkings ne sont en réalité jamais saturés ».
A moins d’un an des prochaines élections municipales, la mairie souligne que 30 000 arbres ont été plantés dans la ville depuis 2020.
Dans le cadre de ce nouveau projet, 5 000 m2 seront végétalisés et 200 arbres devraient être plantés le long des quais de la Vilaine.
Par Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock