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Réseaux de chaleur : plusieurs fédérations plaident pour une planification locale systématique

Publié le 08 décembre 2023

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En France, le retard des réseaux de chaleur constitue un défi énergétique majeur. Pour y remédier, l'association Amorce et plusieurs fédérations prônent une approche locale systématique qui vise à favoriser une planification au niveau des petites communes.
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Pour rattraper le retard de la France en matière de raccordement aux réseaux de chaleur, l'association de collectivités locales Amorce et sept fédérations d'énergéticiens ont plaidé en faveur d'une planification systèmatique au niveau des petites communes, qui ont également annoncé préparer une proposition de loi. 

Un chauffage 20 à 30 % moins cher

 

Pour Nicolas Garnier, délégué général d'Amorce, « il faut créer la culture de la chaleur renouvelable par une planification nationale mais aussi locale ». Cette initiative vise à promouvoir un mode de chauffage 20 à 30 % moins cher, déjà implanté en Île-de-France, en Auvergne-Rhône-Alpes et dans le Grand-Est, bénéficiant à 2,7 millions de logements ou près de 47 380 bâtiments, bureaux, et locaux industriels.

Amorce a entrepris près d'une centaine d'études de faisabilité, anticipant la création d'environ une cinquantaine de réseaux de chaleur. Toutefois, « il faut que toutes les collectivités locales de plus de 5 000 habitants se posent la question de faire un réseau de chaleur », a souligné M. Garnier. Actuellement, cette question reste largement éludée dans les plans locaux d'urbanisme et d'habitat.

Augmenter le budget annuel 

 

En collaboration avec plusieurs fédérations au sein du Club de la Chaleur renouvelable, Amorce propose également d'imposer aux sites industriels dépassant un certain seuil de consommation énergétique de vérifier la possibilité de valoriser cette chaleur via un réseau. Cependant, malgré les efforts déployés, le gouvernement a refusé d'accroître la dotation 2024 du Fonds chaleur, géré par l'Ademe, au-delà des 800 millions d'euros prévus dans la loi de finances.

Cette décision « freine une dynamique » jugée extrêmement prometteuse par Nicolas Garnier, qui souligne le blocage financier ayant affecté une trentaine de projets de réseaux de chaleur l'an passé, contrastant avec les investissements colossaux dans d'autres filières. « Ça nous choque », a-t-il réagi.

Pour répondre aux objectifs fixés dans la Stratégie française Energie-Climat 2024-2035, l’association propose ainsi de porter le budget annuel du Fonds chaleur à 3 milliards d'euros d'ici 2030.

Les réseaux de chaleur sont composés d'une unité de génération ou de récupération de chaleur et d'un réseau de conduites distribuant cette énergie aux immeubles. Ces réseaux se révèlent avantageux pour les utilisateurs et rendent le chauffage moins émetteur de gaz à effet de serre. Autrefois utilisateurs de fioul, ils intègrent désormais une part croissante d'énergies renouvelables ou de récupération, atteignant 66,5 % en 2022.

 

Marie Gérald (avec l'AFP)

Photo de Une : AdobeStock

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