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SEREINE s’attaque à la performance énergétique réelle des logements collectifs

Publié le 20 juillet 2023

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La méthode de mesure de la performance énergétique réelle du groupe de travail SEREINE est désormais applicable aux bâtiments de logements collectifs. Après une année 2022 consacrée à la conception et aux tests, l’expérimentation a désormais lieu sur des bâtiments réels. Des appartements franciliens mis à disposition par le Conseil départemental des Hauts-de-Seine (92) ont été instrumentés pour l’occasion.
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La méthode de mesure de la performance réelle des maisons individuelles par le consortium SEREINE existe depuis décembre 2021. Disponible sur le site de PROFEELl - programme issu d’une mobilisation de 15 organisations professionnelles du bâtiment s'étant rassemblées pour contribuer collectivement à l'accélération et à la fiabilisation des rénovations énergétiques -, elle permet d’une part de mesurer le niveau d’isolation global de l’enveloppe, et, d’autre part, d’évaluer la performance des systèmes installés pour les cinq usages : chauffage, eau chaude sanitaire, ventilation, climatisation et éclairage.

Le projet a été reconduit l’année dernière avec deux objectifs principaux : déployer la méthode de mesure de la performance réelle des maisons individuelles, et proposer une méthode adaptée au secteur du logement collectif.

Toute la difficulté consiste à adapter la méthode aux besoins et contraintes opérationnelles de la typologie particulière des logements collectifs. Il a notamment fallu relever le défi suivant : déduire d’une mesure par échantillonnage un indicateur de performance à l’échelle du bâtiment. L’équipe a par la suite souhaité tester sur le terrain le matériel et vérifier les résultats obtenus ainsi que l’opérationnalité de la méthode conçue.

Un protocole a été élaboré sur cette base, privilégiant la réalisation de mesures d’enveloppe dans les appartements situés en angle aux niveaux inférieur et supérieur. Ces mesures doivent être effectuées en totale inoccupation des logements, et sont complétées par des visites d’autres appartements, qui peuvent rester occupés, visant à évaluer la performance de l’isolation localement et à analyser les installations énergétiques individuelles. Les systèmes communs font l’objet d’une visite complémentaire. Les résultats des expérimentations de terrain permettront d’affiner le protocole.

 

L’heure est aux véritables expérimentations

 

Il est désormais temps pour le consortium Sereine d’appliquer la méthode sur le terrain. Les premières mesures ont été réalisées dans trois appartements, répartis dans trois immeubles, au sein desquels des travaux de rénovation énergétique venaient d’être achevés. Pendant une durée de quatre à cinq jours chacun, diverses mesures ont été programmées sur ces trois appartements : le matériel de chauffe a été installé, ainsi que l’ensemble des capteurs que comprend le kit dédié aux logements collectifs. Des caméras infrarouge ont également permis de compléter les analyses.

Résultats de toutes ces mesures dans ces trois appartements : un bon niveau d’isolation thermique après travaux au global, même si les mesures locales permettent d’identifier des disparités selon les pièces. Ces expérimentations ont également permis de tester grandeur nature la première mouture de l’application dédiée à l’analyse des systèmes énergétiques installés dans le bâtiment et dans les appartements.

 

Le fluxmètre intègre le dispositif SEREINE

 

L’objectif de cette méthode est clair : il s’agit de déterminer un indicateur de performance énergétique réelle d’un bâtiment dans sa globalité à partir de mesures réalisées dans certains logements uniquement. Cela impose de bien distinguer les déperditions vers l’intérieur du bâtiment (entre appartements, ou vers les parties communes) de celles vers l’extérieur.

Pour ce faire, il est apparu que le fait d’ajouter des fluxmètres au kit de mesure de SEREINE pour le logement collectif permettrait d’apprécier plus finement les déperditions par transmission au sein du bâtiment, et donc d’obtenir une mesure globale plus précise.

Ces capteurs mesurant le transfert de chaleur au travers d’une paroi, installés sur les murs, planchers et plafonds ont donc logiquement intégrés le dispositif SEREINE. Ces premières expérimentations en site réel ont permis à l’équipe SEREINE de travailler ensemble dans sa nouvelle configuration.

 

Saint-Gobain Research Paris rejoint le consortium

 

Il y a quelques mois encore, l’équipe SEREINE était composée de l’AQC, pilote du projet, du CSTB, coordinateur technique, de l’INES, du Cerema, d’ARMINES, de l’Université Savoie Mont-Blanc, du COSTIC, et de Nobatek-INEF4. Depuis le mois d’avril 2023, Saint-Gobain Research Paris (SGR Paris) devient le 9ème membre du consortium SEREINE, et le premier partenaire industriel.

 

Jérémy Leduc

Photo de une : Adobe Stock

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