La motorisation progresse dans les volets roulants

Le dernier baromètre du marché des volets par MSI Reports revient sur ces chiffres : environ 5 millions de volets sont vendus en France chaque année. Une majorité sont des volets roulants (80 %), suivi par les volets battants (15 %).
« Les volets coulissants, persiennes pliantes et persiennes coulissantes forment quant à eux des niches de marché de quelques dizaines de milliers d’unités chacune », lit-on dans le communiqué du cabinet d’études.
Et d’évoquer une évolution « à la baisse » du marché français en 2023 et 2024, au rythme des tensions immobilières et incertitudes « politico-économiques ». MSI Reports décèle quand même - sans préciser les chiffres dans son communiqué - une résilience du segment volet battant en 2024, avec une stabilisation du mix matériau.
En particulier du côté des volets aluminium, qui bénéficient des tendances inflationnistes. Les volets bois « regagnent un peu du terrain perdu », sur fond d’intérêt envers les matériaux à faible impact carbone et la durabilité croissante des finitions en usine.
Il n’empêche que les segments « coffre tunnel » et « demi-linteau », pâtissent de la crise du neuf.
Une forte pénétration de la motorisation…
En revanche, MSI Reports relève la motorisation massive des volets roulants. Elle équipe environ 80 % des unités sur-mesure vendues. La motorisation de volets roulants sur coffre extérieur atteint 95 %, tandis que la commande radio atteint les 90 %. Précisons que ces motorisations tendent à s’enrichir avec des options domotique, lames microperforées et moustiquaire intégrée.
La motorisation solaire des volets roulants en rénovation est à 55 % (+5 points vs 2023). « La rapidité de pose, sans saignée dans les murs ou pose de goulottes, séduit installateurs et particuliers, d’autant que le surcoût sur la facture est compensé par l’absence de travaux de raccordement », explique MSI Reports.
À souligner que ce n’est pas le cas pour les volets roulants sans coffre extérieur, dépendante du réseau électrique. Car le module photovoltaïque doit être déporté en façade. Ainsi, la pénétration des modules solaires reste nulle sur les produits coffre tunnel et demi-linteau. « Des développements (à la marge) seraient en revanche espérés du côté des volets roulants traditionnels (en application rénovation) », indiquent toutefois les auteurs du baromètre.
… sauf pour les volets battants
La motorisation reste « anecdotique » côté volets battants (2 %, tous matériaux confondus). En cause : des contraintes techniques, dont le risque de dégradation des bras articulés en cas de manœuvre par vent fort. Sans compter les contraintes de coût, la motorisation pouvant doubler le prix final de l’installation.
« Une déception, quand on sait que le passage vers une manœuvre électrique constitue, en rénovation, l’une des motivations principales au remplacement de volets battants par des volets roulants. En outre, il demeure en France un gisement de plusieurs dizaines de millions de volets battants manuels, bien souvent vieillissants, qu’il conviendrait de remplacer ou de moderniser », analyse le cabinet d’études.
Par Virginie Kroun