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Salon Artibat : la CIRQ 2020 innove pour massifier la rénovation

Publié le 23 octobre 2020

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Novabuild, l’allié solutions climat des acteurs de la construction et de l’immobilier en Pays de la Loire et Artibat, salon d’affaires des professionnels de la construction de l’Ouest, ont présenté hier la 3ème édition de CIRQ. Cette année, l’objectif est de faciliter la massification de la rénovation avec une « solution climat », en réponse à l’atténuation et à l’adaptation au dérèglement climatique aujourd’hui nécessaire pour la filière du BTP.
Salon Artibat : la CIRQ 2020 innove pour massifier la rénovation - Batiweb

Le salon Artibat, organisé par la Capeb, se déroule habituellement tous les deux ans à Rennes. Véritable plateforme d’échanges et d’affaires entre professionnels de la construction, il accueille en général plus de 1 000 exposants et 40 000 visiteurs.   

Cette année 2020 a donné énormément d’importance à la question de la crise climatique. C’est pourquoi Novabuild et Artibat ont décidé de s’associer une nouvelle fois pour la 17ème édition du salon. Ces deux grands acteurs de la construction et de la rénovation, se sont en effet donné pour ambition de faciliter la rénovation énergétique des bâtiments, et la démocratisation de l’économie circulaire en rénovation. 

Marjolaine Meynier-Millefert, députée et co-présidente du Programme de Rénovation Énergétique des Bâtiments (PREB), a ouvert le bal de cette journée « 100 % en ligne, 100 % rénovation ». La députée a commencé sa prise de parole en rappelant que les planètes avaient dû s'aligner, faisant allusion à la crise des Gilets Jaunes, et, plus récemment, à la crise sanitaire du Covid-19. En effet, ces deux crises nous ont montré, chacune à leur échelle, que la situation devenait urgente, particulièrement pour les plus précaires. M. Meynier-Millefert souligne que ces événements doivent impérativement avoir un effet sur le recrutement dans le secteur. « On a encore besoin de gens, ce sont des filières d’avenir » a-t-elle dit, avant d'ajouter : « Il faut que l’argent du plan de relance soit bien utilisé. Chaque chantier de rénovation devra embarquer de la formation, de l’innovation et de la recherche. Il faut que ce soit des chantiers communicants, des chantiers écoles ».

Florent Martin, chargé du programme « Renforcer l’offre de travaux » auprès du ministère de la Transition écologique, explique que le plan France Relance repose sur 3 grands piliers : l’environnement, l’économie et le social. « Notre but est de soutenir l’intégralité du secteur bâtiments publics, bureaux, et logements », a-t-il dit. En effet, l'ensemble du parc est ciblé. Dans ses slides, Florent Martin explique que chaque secteur aura son propre vecteur financier. Les logements privés seront notamment aidés par MaPrimeRénov', levier important du plan de relance. « C'est la cible la plus importante pour viser cette massification », précise-t-il.

Pour les bâtiments de l'Etat, Florent Martin explique que le gouvernement vise des typologies assez spécifiques, avec plusieurs appels à projets. En septembre, deux appels à projets ont notamment étaient lançés pour les bâtiments universitaires (CROUS, laboratoires...) et les autres bâtiments publics (administrations, commissariats, établissements pénitenciers...). En tout, plus de 4 000 projets ont été proposés. Les préfets de régions et le gouvernement devront donc faire des choix pour rentrer dans le budget de 4 milliards d'euros prévus sur deux ans. L'Etat a également mis à disposition une « Enveloppe Régions » avec plusieurs dotations pour les communes. Enfin, les TPE/PME seront également aidées pour rénover leurs bâtiments d'entreprises (bureaux, locaux...), avec un crédit d'impôt à 30 %

La députée Marjolaine Meynier-Millefert rappelle que le but est de simplifier et faciliter la tâche à tout le monde : « Les 7,5 milliards d'euros que le gouvernement investit dans le secteur du bâtiment ne sont pas destinés qu’aux grandes entreprises ».

 

« La France est souvent prise en exemple par les autres pays européens », se réjouit M.Meynier-Millefert

 

Pourquoi la France est le seul pays à mettre autant d'argent dans la question de la rénovation énergétique ? C'est la réponse que se pose la députée et à laquelle elle répond volontiers elle-même. « On peut être très fiers de la manière dont on traite ce sujet-là », souligne-t-elle, expliquant que l'hexagone est souvent pris comme exemple par les autres pays européens. M. Meynier-Millefert ajoute que nous ne sommes pas les seuls, bien au contraire, à travailler sur cette question de la rénovation énergétique. Au niveau européen, on appelle ça la« Rénovation Wawe »,et son objectif est de donner à l'Europe l'envie d'engager massivement des travaux de rénovation pour parvenir à l’atteinte des objectifs climatiques communs.

Sabine Basili, présidente du Programme national pour la qualité de la Construction et de la Transition énergétique, évoque quant à elle la question de la qualification RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Avec un vaste marché de 31 milliards de logements privés, Sabine Basili explique qu' « il faut pouvoir réguler le marché pour avoir un marché de qualité et en même temps l’ouvrir au plus grand nombre ». Créé en 2011, ce label est aujourd'hui confronté à de nombreux enjeux et à une crise confiance. La difficulté est d’arriver à toucher tout le monde et de maintenir un intérêt général, car on lui reproche souvent de disqualifier beaucoup d’acteurs compétents, notamment à cause de la lourdeur administrative actuelle. « Il faut qu’il soit amélioré mais il y a plus à faire avec la qualification RGE que ce que l’on peut croire. Moi, j’y crois beaucoup »  ajoute M. Meynier-Millefert. 

 « Sur 5 ans, on a encore des dispositifs qui vont arriver. Il faut juste qu’on garde notre bonne volonté », conclut la co-présidente du PREB. 

 

Marie Gérald

Photo de une : Adobe Stock

 

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