Bureaux vacants : la FTI a lancé 71 projets de reconversion
Publié le 26 novembre 2025, mis à jour le 26 novembre 2025 à 16h43, par Nils Buchsbaum

La Foncière pour la transformation immobilière (FTI), filiale d’Action Logement spécialisée dans la reconversion de bureaux vacants en logements, a déjà permis la création de 1 166 logements depuis son lancement en 2020.
Au total, la FTI a engagé 71 projets de reconversion d’immeubles de bureaux obsolètes, susceptibles de donner naissance à 7 212 logements d’ici deux ans — dont 69 % de logements sociaux — selon les chiffres dévoilés mardi 25 novembre lors d’un « sommet de la transformation », organisé par la société.
9 millions de m³ de bureaux seraient aujourd’hui vides
Parmi les projets récemment achevés figure la reconversion, à Strasbourg, de l’ancienne chambre régionale des comptes en une résidence sociale de 57 logements pour étudiants, réalisée en partenariat avec Domial, bailleur social et autre filiale d’Action Logement.
« Cette opération illustre notre politique de sobriété foncière », a souligné Anne-Marie Jean, vice-présidente de l’Eurométropole de Strasbourg en charge de l’économie, précisant qu’il s’agit de « répondre aux dynamiques du territoire sans artificialiser, en rénovant et en réutilisant le bâti existant ».
En France, quelque 9 millions de m³ de bureaux seraient aujourd’hui vides, dont plus de 6 millions en Île-de-France, selon le Consortium des bureaux en France (CBF). Leur reconversion, examinée de près par le secteur depuis plusieurs années, apparaît plus urgente que jamais face à la crise actuelle de l’accès au logement.
« Près des deux tiers des bureaux vacants pourraient être transformés en logements, mais peu le sont car cette reconversion reste coûteuse », a rappelé Yves Clément, vice-président du conseil d’administration.
Un plan gouvernemental et deux rapports
En mars dernier, le gouvernement a dévoilé un plan destiné à encourager la reconversion de bureaux en logements, avec l’ambition de créer jusqu’à 25 000 logements à court ou moyen terme, et d’atteindre 70 000 unités à plus long terme.
Deux rapports ont été rédigés dans le cadre de ce plan. Le premier pointe notamment la manière dont les immeubles vacants sont valorisés dans les comptes de leurs propriétaires, une valorisation « déconnectée de la réalité » car fondée sur des loyers futurs. Ce qui « empêche la vente à un prix adapté aux lourds travaux à réaliser », a expliqué Xavier Lépine, président de l’Institut de l’épargne immobilière et foncière.
Avec la co-autrice du rapport, Nadia Bouyer, directrice générale d’Action Logement Groupe, ils préconisent plusieurs mesures fiscales destinées à réduire les coûts, notamment par la création d’un nouveau statut de « foncières de transformation de bureaux en logements ».
Le second rapport, consacré à la simplification des normes, appelle à instaurer une véritable « philosophie du reconditionnement », adaptée au changement d’usage des bureaux en logements — une approche qui fait aujourd’hui défaut puisque « un bâtiment est soit réhabilité, soit neuf », a expliqué Laurent Girometti, directeur général de l’établissement public d’aménagement EpaMarne/EpaFrance.
Par Nils Buchsbaum














