Autoroute A69 : des opposants « stupéfaits » de la composition de la juridiction
Publié le 15 novembre 2025, mis à jour le 14 novembre 2025 à 17h08, par Raphaël Barrou

Le principal collectif d'opposants à l'A69 va demander la récusation d'une partie des juges de la cour administrative d'appel de Toulouse, désignés pour une audience décisive, le 11 décembre, sur l'avenir de cette autoroute contestée entre Castres et Toulouse.
88 % des ouvrages d'art sont déjà réalisés
Depuis le printemps 2023, l'A69 est devenue un emblème national des luttes écologiques contre des projets jugés dépassés à l'heure du changement climatique. Le chantier avait été interrompu entre février et mai avant de reprendre, suite à la décision du tribunal administratif de Toulouse. Un total de 850 personnes et de 350 engins sont actuellement mobilisés.
Atosca, le responsable du chantier et futur concessionnaire de l'autoroute, a indiqué à nos confrères de l'AFP que 88 % des ouvrages d'art et 68 % des terrassements étaient déjà réalisés. Le ministère des Transports annonçait en septembre son intention d'inaugurer cette portion de route d'ici fin 2026.
Des pro-A69 parmi la juridiction, dénoncent les opposants
« La Voie est libre » (LVEL), le collectif opposé à la construction de l'autoroute, s'est dit « stupéfait » par la composition de la juridiction. Celle-ci est en effet en partie composée des mêmes magistrats ayant statué en faveur de l'État et du concessionnaire de la future autoroute, lors d'une première décision en mai.
Le collectif LVEL a ajouté être « indigné par cette composition de jugement ». Avançant que « les magistrats qui se sont prononcés sur le fond du dossier et [...] ne vont très probablement pas se déjuger ».
Selon les documents consultables sur le site de la cour, l'audience du 11 décembre sera présidée par le même magistrat qui avait siégé en mai et autorisé la reprise des travaux. Le rapporteur public, c'est-à-dire le magistrat dont la vocation est d'éclairer les juridictions administratives et dont les avis sont en général suivis, reste le même.
Il avait estimé en mai que l'importance des villes de Castres, de Mazamet et de Toulouse, justifiait « par nature qu'elles soient reliées par des infrastructures routières rapides ».
Par Raphaël Barrou














