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Jacques Mézard et Julien Denormandie présentent la Stratégie logement du gouvernement

Publié le 21 septembre 2017

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Cet été, le gouvernement lançait une vaste consultation auprès des collectivités et des professionnels de l’habitat afin de recueillir leurs avis en vue de la stratégie logement du gouvernement. Et justement, cette dernière vient tout juste d’être dévoilée, reposant sur trois piliers majeurs : construire plus, mieux et moins cher, répondre aux besoins de tous, et améliorer le cadre de vie.
Jacques Mézard et Julien Denormandie présentent la Stratégie logement du gouvernement - Batiweb
« Notre politique du logement a été conçue pour les Françaises et les Français d’hier et beaucoup moins pour celles et ceux d’aujourd’hui. »

Le ton est donné ! Ce mercredi 20 septembre, Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, et Julien Denormandie, secrétaire d’État, ont présenté la tant attendue stratégie logement que le gouvernement souhaite mener durant les cinq années à venir et dont Emmanuel Macron avait annoncé les grandes lignes il y a quelques jours.

« Notre politique du logement doit (…) conduire à davantage de justice sociale en faveur des plus fragiles, être un moteur durable de l’économie locale comme nationale et un vecteur d’innovation au service de l’emploi. Nous avons besoin de logements qui soient en phase avec nos modes de vie contemporains : plus connectés, plus écologiques, plus modulables et mieux adaptés à la diversité de nos parcours », expliquent-ils.

Afin d’aller au plus juste, le gouvernement avait ouvert en août dernier une consultation auprès des collectivités et des professionnels du logement afin de les inclure pleinement dans la réflexion autour de ce programme. Finalement, la stratégie s’article autour de trois objectifs : « construire plus, mieux et moins cher ; répondre aux besoins de chacun et protéger les plus fragiles ; améliorer le cadre de vie ».

De nombreuses dispositions pour les particuliers…

Au final, ni les particuliers, ni les professionnels n’ont été laissés de côté ! Pour les premiers, tout d’abord, le gouvernement a fait part de sa volonté de faciliter l’accès au logement pour les locataires dans le parc privé en créant un bail mobilité spécifique pouvant aller jusqu’à 10 mois sans dépôt de garantie. La mise en œuvre de l’encadrement des loyers sera également évaluée, et des mesures seront prises pour faciliter la colocation.

D’un autre côté, le ministère s’est engagé à fournir plus de logements sociaux et intermédiaires, notamment grâce à un prêt locatif aide d’intégration permettant de financer 40 000 biens par an. Les étudiants ne seront pas en reste, l’État prévoyant la construction de 80 000 logements pour les jeunes.

L’amélioration du cadre de vie passera également par la rénovation des bâtiments énergivores, l’accélération du déploiement des réseaux numériques en 2020, ou encore le doublement du programme national de renouvellement urbain (qui passera à 10 Milliards d’euros).

…et pour les acteurs du logement

Les professionnels du secteur, quant à eux, seront surtout concernés par l’aspect ‘’construction’’ de la stratégie logement proposée par Jacques Mézard. Une réforme structurelle a ainsi été annoncée afin de mettre en place une politique des loyers et des aides au logement plus équilibrées.

Par ailleurs, afin d’atteindre ses objectifs de construction, le gouvernement compte encourager la libération des terrains à bâtir en instaurant un dispositif d’intéressement financier à la construction réservé aux collectivités.

Les constructeurs devraient également pouvoir souffler un peu, l’État s’étant engagé à ne pas développer de nouvelle norme technique durant le quinquennat. En revanche, la digitalisation du secteur sera plus que jamais au goût du jour, avec la généralisation de la conception numérique du bâtiment à l’horizon 2022 (comme c’est déjà le cas dans d’autres pays européens) et la dématérialisation des demandes d’autorisation d’urbanisme.

Face à l’annonce de ces engagements, Jacques Chanut, président de la Fédération française du bâtiment, a déclaré que « l’appui de la profession dépendra aussi du du détail de ces mesures ». « De même, il faut que les incertitudes qui persistent, notamment sur le logement social, la transition énergétique et numérique, la lutte contre la fracture territoriale, soient levées au plus vite. Les marchés ont besoin de visibilité. Enfin, le débat sur les zones B2 et C ne saurait être clos avec le seul PTZ ancien », ajoute-t-il. À bon entendeur.

Fabien Carré
Photo de Une : ©Fotolia

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