Bonus CEE : pompes à chaleur revalorisées dès octobre 2025

Pompe à chaleur : l’État met en place un bonus temporaire pour dynamiser le marché
À partir du 1ᵉʳ octobre 2025, les fiches CEE BAR-TH-171 et BAR-TH-172 liées à l’installation de pompes à chaleurseront revalorisées avec un bonus ×5. Cette mesure temporaire, valable jusqu’en 2030, vise à relancer le marché des PAC tout en renforçant les contrôles techniques. Les ménages y voient un gain financier, tandis que les professionnels doivent anticiper une demande accrue et des exigences de qualité plus strictes.
Ce que dit l’arrêté officiel
L’arrêté du 6 septembre 2025, publié au Journal officiel, modifie deux fiches d’opérations standardisées du dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) :
- BAR-TH-171 : pompes à chaleur air/eau,
- BAR-TH-172 : pompes à chaleur eau/eau ou sol/eau.
Les évolutions entreront en vigueur le 1ᵉʳ octobre 2025
Point | Contenu de l’arrêté |
Date d’entrée en vigueur | 1ᵉʳ octobre 2025 |
Coefficient de bonification | ×5 pour les opérations engagées à partir de cette date, jusqu’au 31 décembre 2030 |
Exclusion | Les résidences secondaires ne sont pas éligibles à cette bonification |
Référentiel de contrôle | Ajustements renforcés pour vérifier la conformité des installations |
Pourquoi ce bonus temporaire ?
Le gouvernement cherche à :
- Stimuler la demande en pompes à chaleur pour accélérer la sortie des énergies fossiles,
- Soutenir la filière industrielle et artisanale face au ralentissement des ventes en 2024-2025,
- Garantir la qualité des installations en renforçant le cadre de contrôle, afin d’éviter les fraudes et les PAC sous-dimensionnées.
Ces mesures s’inscrivent dans la continuité du dispositif Coup de pouce Chauffage et des ajustements successifs du dispositif CEE.
Ce que les ménages doivent savoir
- Le bonus ×5 s’applique aux foyers installant une pompe à chaleur via les fiches BAR-TH-171 et BAR-TH-172.
- Les résidences principales sont éligibles, mais les résidences secondaires sont exclues.
- Les installations doivent respecter les critères techniques de performance fixés par les fiches officielles (COP, puissance, usage principal chauffage).
- Le bonus est temporaire mais s’appliquera jusqu’au 31 décembre 2030 pour les opérations engagées à partir d’octobre 2025.
Ce qui change pour les professionnels
Pour les artisans et installateurs RGE, plusieurs points pratiques évoluent :
- Montée en charge de la demande : l’effet incitatif du bonus ×5 devrait accroître fortement les demandes d’installation dès l’automne 2025. Les professionnels doivent anticiper une hausse des devis et organiser leurs plannings.
- Contrôles renforcés : les opérations feront l’objet d’un suivi plus strict. Le respect du référentiel technique est impératif (dimensionnement, mise en service, conformité aux fiches CEE).
- Exigence de qualité : toute installation non conforme pourra entraîner un rejet du dossier et la perte de la bonification. Les artisans doivent donc renforcer leur vigilance documentaire (attestations, certificats de conformité).
- Opportunité économique : cette revalorisation constitue un levier commercial pour convaincre les ménages hésitants. Les installateurs peuvent mettre en avant ce gain temporaire dans leurs offres.
- Formation et qualification RGE : pour capter cette demande, les entreprises doivent disposer de la qualification adéquate. Le bonus est conditionné au recours à un professionnel RGE.
Enjeux et impact attendu
- Accélération du marché des PAC : relance espérée après un ralentissement des ventes observé en 2024.
- Effet de levier pour l’industrie : soutien à la production française et européenne de pompes à chaleur.
- Transition énergétique : la mesure participe à l’atteinte des objectifs climatiques de la France, en réduisant la consommation d’énergies fossiles dans le résidentiel
En résumé
À compter du 1ᵉʳ octobre 2025, les fiches CEE BAR-TH-171 et BAR-TH-172 sont revalorisées avec un bonus ×5 pour les installations de pompes à chaleur, hors résidences secondaires. Ce dispositif, valable jusqu’au 31 décembre 2030, vise à relancer le marché, tout en renforçant les contrôles techniques. Pour les professionnels, c’est à la fois une opportunité commerciale et une exigence accrue de qualité.
Par Camille DECAMBU