Crise du logement : le zonage « ABC » revu dans un arrêté

Nouvel arrêté publié le 5 septembre par le ministère du Logement. Le texte complète celui de juillet 2024 et revoit le zonage autrefois appelé « ABC ». Le fruit d’un travail d’un an en collaboration avec les préfectures et élus locaux.
« Cet arrêté représente une avancée dans le soutien au logement locatif intermédiaire et donc de la production de logements abordables dont les ménages ont besoin », résume Valérie Létard, ministre chargée du Logement.
Le texte statue aussi l’éligibilité à certains dispositifs (plafonds de loyers, plafonds de ressources). Les villes reclassées sont affichées sur l’arrêté publié en ligne ou sur un simulateur du ministère.
450 communes reclassées en zones tendues
Ce classement distingue les zones géographiques « en fonction du déséquilibre entre l’offre et la demande de logements ».
Ainsi, 450 communes ont été reclassées, dont plus de la moitié en zones tendues. Les territoires concernés peuvent diversifier leur offre, notamment par la production de logements locatifs intermédiaires (LLI).
Cette solution privilégiée dans territoires à fort potentiel de création d’emplois, comme Dunkerque, voire les Alpes, en vue des JOP 2030. Mais elle n’est envisageable qu'au sein des zones dites tendues (Abis, A ou B1).
Précisons que le logement locatif intermédiaire n’est pas le seul levier pour répondre à la crise du logement.
Les promoteurs immobiliers ont défendu, lors de leur dernière conjoncture, le statut du bailleur privé pour relancer l’investissement locatif. La baisse des taux du livret A est également de bon augure pour la construction et la rénovation de logements sociaux.
Point d’interrogation tout de même côté MaPrimeRénov’, entre reprise restreinte pour la rénovation globale et projet de décret menaçant certains travaux par geste.
Par Virginie Kroun