MaPrimeRénov’ : inquiétudes concernant l'exclusion de certains monogestes

Fin juillet, le ministère du Logement annonçait que MaPrimeRénov’ reprendrait pour les rénovations d’ampleur à compter du 30 septembre, mais sous de nouvelles conditions.
Le dispositif sera notamment recentré sur les ménages les plus modestes, et seuls 13 000 dossiers pourront être acceptés jusqu’à la fin de l’année 2025.
Dans le détail, seuls les logements classés E, F ou G devraient être éligibles aux rénovations d’ampleur.
Le montant des aides devrait être abaissé à 45 % pour les ménages à revenus intermédiaires, et à 10 % pour les ménages aux revenus supérieurs.
Par ailleurs, le plafond d’aide maximal pour une amélioration de trois classes sur le DPE est abaissé à 40 000 euros, et à 30 000 euros pour un saut de deux classes.
Plus de visibilité pour 2026 ?
En cette rentrée, le groupe Effy se réjouit que les projets de textes applicatifs concernant les nouvelles conditions de MaPrimeRénov’ soient étudiés ce 4 septembre par le Conseil national de l’habitat.
Parmi les bonnes nouvelles : ces textes devraient couvrir non seulement la fin d’année 2025, mais également l’année 2026, ce qui devrait donner plus de visibilité au secteur de la rénovation énergétique.
Certaines échéances sont également repoussées, telles que l’exclusion des logements F et G de la rénovation monogeste, l’obligation de fournir un DPE/audit à l’entrée du parcours par geste, ou encore l’obligation de coupler un geste d’isolation à un geste de chauffage. Toutes ces obligations devraient entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2027.
Mono-gestes : inquiétudes concernant l’isolation des murs et les chaudières biomasse
En revanche, le spécialiste des économies d’énergie regrette que les chaudières biomasse (à bois ou granulés) et l’isolation par l’extérieur (ITE) et par l’intérieur (ITI) soient exclus des aides mono-gestes à compter du 1er janvier 2026.
« L’isolation des murs ne sera plus aidée dès l’an prochain. Alors que plus d’un dossier de demande d’aide sur 10 concernait ce type de travaux au 1er semestre, on peut s’interroger sur ce choix », déplore Audrey Zermati, directrice stratégie du groupe.
Cette dernière rappelle également que des incertitudes planent toujours concernant le budget qui pourrait être alloué à MaPrimeRénov’ pour 2026, et sur les solutions prévues pour réduire les délais de traitement des dossiers.
Par Claire Lemonnier