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MaPrimeRénov’ : le SER inquiet pour les chaudières biomasse

Publié le 04 septembre 2025

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Les revirements autour de MaPrimeRénov’ n’en finissent plus et agacent sérieusement les fédérations du secteur. Selon le SER, la fin des aides monogestes pour les chaudières biomasse pourrait notamment mettre un coup de grâce à la filière.
©Adobe Stock
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Après Effy et l’Association des industries des produits de construction (AIMCC), c’est au tour de la Fédération française du bâtiment (FFB) et du Syndicat des énergies renouvelables (SER) de s’inquiéter de futures restrictions concernant certaines aides MaPrimeRénov’.

À l’origine de ces inquiétudes : la fin annoncée des aides pour l’isolation des murs et les chaudières biomasse dans le cadre de travaux mono-gestes, à compter du 1er janvier 2026.

« La politique énergétique de la France est sacrifiée sur l’autel de Bercy ! Le projet de révision ne pourra que casser définitivement le marché de la rénovation énergétique en France, déjà à la peine depuis la mi-2024. Comment les ménages, mais aussi les artisans et entrepreneurs du bâtiment pourraient-ils comprendre la répétition de tels virages à 180 degrés ? », a notamment déploré Olivier Salleron, président de la FFB.

 

Un coup de grâce pour les chaudières biomasse ?

 

Dans un communiqué, le SER indique être tout particulièrement préoccupé pour l’avenir du secteur des chaudières biomasse, ayant déjà subi « un sérieux coup de rabot au mois d’août », alors que les ventes de chaudières biomasse ont été divisées par cinq en deux ans.

« Ce choix est d’autant plus incompréhensible que ce segment de marché représente déjà très peu dans le budget global du dispositif MaPrimeRénov’, seulement 75 millions d’euros sur les 900 millions que représentent la totalité des opérations en mono-gestes », souligne le SER.

Pour rappel, fin août, l’association Propellet avait appelé le gouvernement à ne pas baisser le coup de pouce CEE pour le chauffage au bois. Le Conseil Supérieur de l’Energie avait d’ailleurs voté contre cette mesure.

Là encore, Propellet avait souligné l’absence de coût pour l’Etat, alors que le dispositif des Certificats d’Economies d’Energie (CEE) repose sur les obligés et non sur les finances publiques.

« Les chaudières biomasse représentent, souvent en milieu rural, une alternative aux énergies fossiles très intéressante pour les ménages », rappelle également le SER.

Dans ce contexte, Jules Nyssen président du SER, appelle le gouvernement à « une révision urgente de cette mesure lourde de conséquences ».

 

Par Claire Lemonnier

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