C'est dans une agence du groupe Ancéa de la rue de Paris à Charenton-le-Pont, qu'une trentaine d'étudiants est venu manifesté samedi à l'appel de la Confédération étudiante (Cé). La raison de leur colère : des listes d'appartements à louer que les agences immobilières n'hésitent pas à monayer. Problème : certaines listes ne correspondraient absolument pas aux besoin des étudiants, selon la Cé.

Ces "arnaques" que dénonçce la Confédération touche également des agences Casa-Immo et Isi-Loc. "J'ai payé et j'ai eu une liste qui ne correspondait pas à ce que je cherchais et quand j'appelais, ça ne passait pas, je n'avais même pas le répondeur ou plutôt c'était déjà loué. Quand j'ai lancé la procédure de remboursement, on me l'a refusé", a témoigné, dépité, Malik, un étudiant manifestant.

Enquête

La Cé demande au ministre du Logement d'ouvrir "une enquête sur les différentes pratiques des agences qu'on appelle des vendeurs de listes", de "mener une campagne d'information auprès des étudiants pour les informer de ces abus" et de "créer un espace du logement étudiant pour mettre en adéquation l'offre de logement publique, privée, collocative et la demande".

Un reportage sur France 5 dimanche soir rappelait que les étudiants étaient 300.000 en 1968 et près de 2,3 millions aujourd'hui. "Dans le même temps, l'offre de logements publics est globalement restée identique. Aujourd'hui, se loger est devenu un parcours du combattant. Pour ceux qui n'ont droit ni à la chambre universitaire ni à l'APL, c'est le règne de la débrouille et du système D".

Laurent Perrin

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