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Chauffage au bois : la filière s’oppose à une baisse de la bonification CEE

Publié le 25 août 2025

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Dans une lettre ouverte, l’association Propellet interpelle le ministre de l’Energie concernant le projet d’arrêté visant à baisser la bonification CEE pour le chauffage au bois, et qui risquerait de pénaliser fortement la filière.
©Adobe Stock
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Fin juillet, l’association Propellet se félicitait des conclusions du rapport « Une filière qui sort du bois » de la commission sénatoriale des affaires économiques. En effet, ce rapport proposait notamment de « rétablir le taux normal de MaPrimeRénov' pour les appareils à pellets ou à bûches remplaçant du fioul, des foyers ouverts ou des appareils antérieurs à 2012 en zone rurale hors gaz ».

 

Le Conseil Supérieur de l’Energie contre cette révision

 

Quelques jours plus tard, l’association saluait également le vote du Conseil Supérieur de l’Energie. Ce dernier, consulté sur les projets d’arrêtés relatifs aux Certificats d’Economies d’Energie (CEE), avait voté contre la révision à la baisse de la bonification CEE pour le chauffage au bois (à 30 voix contre 2 voix).

Selon Propellet, cette révision serait « un arrangement technique déguisé, défavorisant le bois au profit des pompes à chaleur ».

« La mesure apparaît comme une attaque à couvert du chauffage au bois, après une baisse de MaPrimeRenov’ conséquente de 50 % en 2024», dénonce l’association.

 

Un arrêté qui menace la pérennité de la filière ?

 

Dans une lettre ouverte adressée au ministre de l’Energie, Marc Ferracci, le président de Propellet liste cinq raisons pour lesquelles l’association « s’oppose fermement à un tel arrêté ».

En premier lieu, l’association souligne l’impact sur le coût d’installation pour les ménages et les conséquences économiques pour le secteur, dans un contexte où le marché des chaudières bois est déjà en crise, avec des ventes divisées par cinq en deux ans. Par ailleurs, Propellet souligne l’impact sur les destructions d’emplois, alors que 2 000 installateurs Qualibois ont déjà disparu depuis 2023.

D’un point de vue budgétaire, elle rappelle que les économies seraient « nulles » pour l’Etat puisque les CEE reposent sur les « obligés » et non sur les finances publiques.

Enfin, en termes de qualité de l’air, Propellet rappelle que les derniers équipements optimisés permettent de remplacer ceux plus émetteurs, mais aussi de remplacer le parc de chaudières au fioul, pour privilégier l’énergie renouvelable et locale qu’est le bois plutôt qu’une énergie fossile importée.

Reste à savoir si le ministre de l’Energie écoutera cet appel.

 

Par Claire Lemonnier

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