Peintre : les équipements d'assistance physique analysés par l’OPPBTP
Publié le 28 octobre 2025, mis à jour le 28 octobre 2025 à 17h01, par Nils Buchsbaum

L’OPPBTP se penche sur les douleurs des peintres. En partenariat avec la CAPEB, la FFB, l’Institut de Recherche et d’Innovation sur la Santé et la Sécurité au Travail (IRIS-ST) et plusieurs entreprises du secteur, l’organisme publie une étude sur les dispositifs d’assistance physique. Leur objectif : alléger les gestes les plus pénibles, comme le ponçage ou la peinture en hauteur, et offrir aux professionnels un véritable coup de main contre les risques de troubles musculosquelettiques (TMS).
Les données sur les maladies professionnelles sont claires. Les TMS représentent un vrai danger pour les entreprises de peinture, parmi les plus touchées du secteur. Ces constats soulèvent une question essentielle : comment réduire ces contraintes physiques par des solutions concrètes, notamment techniques, afin de préserver la santé des compagnons sur les chantiers ?
Moins de douleurs, moins de fatigue, et des gestes plus fluides
L’OPPBTP a d’abord identifié les tâches les plus éprouvantes pour les peintres, afin de cibler les situations de travail où une assistance physique pourrait réellement faire la différence. Ponçage, application d’enduit ou de peinture sur plafonds et parties hautes de murs figurent parmi les gestes les plus contraignants, sollicitant fortement les épaules et la nuque lors de mouvements répétitifs « bras en hauteur ».
Sur cette base, plusieurs équipements ont été sélectionnés pour être testés directement sur le terrain : des ponceuses girafe (avec ou sans système de dépression), des rouleaux à perche, des pistolets de pulvérisation Airless, ainsi que différents modèles d’exosquelettes passifs — destinés à soutenir les épaules et la région cervicale lors des travaux en hauteur —, y compris des dispositifs de soutien dynamique du cou.
Menées directement sur des chantiers, les expérimentations ont permis d’évaluer en conditions réelles l’efficacité des différents dispositifs d’assistance. Les résultats sont encourageants : chacun des équipements testés apporte une amélioration notable des conditions de travail pour les tâches concernées. Moins de douleurs, moins de fatigue, et des gestes plus fluides, surtout lors des travaux au plafond ou bras levés.
Selon le type d’équipement, les gains se traduisent par une réduction du temps passé sur la tâche, des postures moins contraignantes, ou une diminution des efforts physiques — parfois sur tous ces plans à la fois. Résultat : des compagnons plus à l’aise, plus efficaces, sans perte de qualité.
Adapter les équipements aux situations de travail
Mais pour que ces solutions soient réellement efficaces sur le long terme, elles doivent cependant être utilisées dans des situations de travail adaptées et accompagnées d’une phase d’appropriation par les compagnons. C’est seulement ainsi qu’elles pourront s’intégrer durablement aux pratiques et aider à prévenir les TMS.
L’OPPBTP note qu’aujourd’hui, l’offre d’équipements d’assistance physique est vaste, mais souvent difficile à comprendre pour les chefs d’entreprise. Bien intégrés, ces équipements peuvent pourraient pourtant transformer le quotidien des peintres et contribuer à rendre le métier plus attractif.
Par Nils Buchsbaum














