400 000 passoires énergétiques en moins sur un an : vraie bonne nouvelle ?
Publié le 13 novembre 2025, mis à jour le 13 novembre 2025 à 17h07, par Raphaël Barrou

Près de 5,4 millions de logements sont des passoires énergétiques au 1er janvier 2025, selon les chiffres du service des données et études statistiques (SDES). C'est beaucoup, mais c'est surtout 400 000 de moins qu'en janvier 2024.
Synonyme d'une amélioration des performances énergétiques d'un grand nombre de logements ? Pas si sûr : le SDES considère que la réforme du diagnostic de performance énergétique (DPE) explique en grande partie cette évolution. Le DPE donne une note de A, pour les logements les plus performants, à G, pour les plus énergivores.
38 % de cette baisse serait dûe au changement de calcul du DPE
Le SDES, qui est rattaché au ministère de la Transition écologique, estime en effet que le changement de seuils de calcul du DPE pour les petites surfaces, annoncé en février 2024, a eu un impact majeur. Ainsi, 160 000 appartements, ou « 38 % de la baisse des passoires énergétiques estimée » parmi les résidences principales sont sortis de cette catégorie en raison de cette modification.
Pour le reste, soit 240 000 logements, le SDES affirme que « l'interprétation de l'évolution à la baisse du nombre de passoires énergétiques reste délicate ». Car elle « peut refléter une amélioration réelle de la performance énergétique du parc (...), mais aussi d'éventuels effets de comportement tant des diagnostiqueurs que des propriétaires ».

Pour rappel, les logements classés sous l'appellation de « passoires énergétiques » sont très énergivores. Ils sont classés F ou G au DPE et représentent 14,4 % du parc total de logements français. Parmi les résidences principales, 12,7 % sont des passoires énergétiques, soit 3,9 millions de logements.
700 000 résidences principales bientôt sorties du statut de passoire énergétique
Au sein du parc locatif privé, il restait, au 1er janvier 2025, 453 000 logements classés G, alors qu'à partir de cette même date, la loi impose que tout logement loué soit classé F au minimum, sous peine que le propriétaire se voit imposer des travaux.
Et la nouvelle modification du DPE, qui concerne cette fois le coefficient de conversion de l'électricité (qui sert à calculer l'énergie réellement consommée), devrait sortir du statut de passoire énergétique « environ 700 000 résidences principales ».
Un chiffre moindre que celui de 850 000 logements avancé en juillet au moment de l'annonce de cette réforme qui entrera en vigueur au 1er janvier 2026. Cette première évaluation « avait été estimée sur la base du parc au 1er janvier 2023 », justifie l'étude.
Par Raphaël Barrou














