Immobilier : les DPE en hausse dans quatre régions au 1er trimestre 2025
Publié le 21 octobre 2025, mis à jour le 21 octobre 2025 à 12h24, par Batiweb Rédaction

Les DPE, baromètre précoce de l’activité immobilière ? C’est ce que suggère la dernière étude menée par DIAGADOM, acteur majeur du diagnostic immobilier. En analysant les données publiées sur le site de l’ADEME, l’entreprise observe une hausse significative du nombre de DPE réalisés au 1er trimestre 2025 dans quatre régions françaises : la Corse (+26 %), le Grand Est (+18 %), l’Île-de-France (+12 %) et la Bretagne (+9 %).
Des « zones d’impulsion » dans un marché encore inégal
Cette progression traduit, selon DIAGADOM, un début de rebond des transactions immobilières dans certaines zones tendues ou touristiques. « Ces régions traduisent ce que nous appelons des “zones d’impulsion” : là où l’activité immobilière redémarre, le DPE redevient un réflexe immédiat », explique Seydi Eren, président de DIAGADOM.
A contrario, les autres régions métropolitaines enregistrent un repli moyen de 14 % du nombre de DPE réalisés sur la même période. Les baisses sont légères en PACA (-1 %) et Bourgogne-Franche-Comté (-2 %), mais beaucoup plus marquées en Occitanie (-6 %), Pays de la Loire (-11 %), Nouvelle-Aquitaine (-12 %) ou Auvergne-Rhône-Alpes (-15 %). Les Hauts-de-France (-15 %), la Normandie (-22 %) et le Centre-Val de Loire (-23 %) affichent les reculs les plus prononcés.
Des signaux contrastés sur le terrain
Si la reprise reste partielle, elle pourrait s’amplifier au second trimestre 2025, portée par une légère détente des taux de crédit et une remontée progressive des transactions dans certaines métropoles régionales. DIAGADOM souligne que le DPE constitue un indicateur avancé de l’activité immobilière, directement corrélé aux volumes de vente et de location.
Parallèlement, l’étude révèle une hausse du nombre d’étiquettes G – les logements les plus énergivores – dans cinq régions : le Grand Est (+92 %), la Bretagne (+8 %), la Bourgogne-Franche-Comté (+3 %), les Pays de la Loire (+2 %) et l’Île-de-France (+2 %). Un signal d’alerte, alors que les biens classés F et G sont progressivement interdits à la location dans le cadre de la loi Climat et Résilience.
Les territoires moteurs de la reprise
Les hausses constatées traduisent des dynamiques locales spécifiques : redynamisation du parc ancien dans le Grand Est, demande soutenue dans les zones littorales bretonnes, reprise modérée en grande couronne francilienne ou encore attrait des marchés secondaires dans les Pays de la Loire.
« Ces zones dynamiques doivent aujourd’hui concentrer les efforts de rénovation, de financement et de commercialisation. Elles offrent un terrain favorable pour des opérations à fort potentiel, notamment dans l’ancien avec travaux », conclut Seydi Eren, président de DIAGADOM.
Par Jérémy Leduc