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Aéroport en Iran : Bouygues renonce temporairement

Publié le 10 mai 2017

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Depuis la levée des sanctions contre l’Iran, le pays a vu de nombreuses entreprises étrangères revenir sur son marché. Parmi ces dernières, Bouygues, qui avait signé un accord pour développer l’aéroport de Téhéran. Un projet qui, face à des problèmes de financement venant notamment de banques américaines, a été pour l’instant annulé, même si des discussions sont toujours en cours.
Aéroport en Iran : Bouygues renonce temporairement - Batiweb
C’était un des nombreux chantiers de l’Iran : face au défi que représente l’augmentation du tourisme dans le pays (+35% depuis 2014), il devenait urgent pour le pays de développer ses aéroports existants, notamment avec la coopération de groupes français. Malheureusement, il faudra encore attendre pour voir les travaux de l’aéroport de Téhéran débuter.

En effet, un porte-parole de Bouygues a annoncé vendredi 5 mai que « Le protocole d’accord que nous avions signé à l’occasion de la visite du président iranien Hassan Rohani à Paris, en janvier 2016, pour construire et exploiter un terminal supplémentaire de l’aéroport de Téhéran a été annulé » avant de rajouter que « Les discussions se poursuivent avec les autorités iraniennes ».

Depuis la levée d’une partie des sanctions économiques qui touchaient l’Iran en janvier 2016, grâce à l’accord conclu en juillet 2015 sur le programme nucléaire iranien avec les grandes puissances, les échanges commerciaux entre l’Iran et de nombreux pays, comme la France, ont repris. Mais le maintien de l’embargo économique reste encore préjudiciable aux affaires.

Rivalité économique

Bouygues Construction et le groupe ADP (Aéroports De Paris), candidats ensemble depuis des années, ont en effet rencontré les pires difficultés pour financer le projet de construction. Les banques américaines, en particulier, se sont montrées très réticentes à apporter leur concours, la première puissance mondiale comptant bien être dominante sur le marché de son ancien ennemi.

En conséquence, dès février, le groupe ADP avait renoncé à participer à l’appel d’offres, tout en indiquant malgré tout « porter auprès du gouvernement iranien » des projets de sa filiale ADP ingénierie.

Vinci s’en sort un peu mieux. Le groupe, qui avait signé un protocole d’entente pour développer les aéroports de Mashad et d’Ispahan, a conclu un accord avec Téhéran sur le premier projet, mais est toujours « en pleines discussions » pour le deuxième, selon une porte-parole. Des discussions qui traînent en longueur, sans avancées concrètes, a-t-elle ajouté ensuite.

Ces difficultés auxquelles font face les groupes français sont en partie dues à l’amende de 1,2 milliard de dollars que les États-Unis ont imposés au géant chinois des télécommunications ZTE, pour avoir violé l'embargo contre l'Iran et la Corée du Nord, promettant une sévérité accrue contre les entreprises étrangères.

En 2014, la banque française BNP Paribas avait été forcée de verser près de 9 milliards de dollars d'amende aux États-Unis pour des transactions jugées illicites, notamment en Iran.

F.T (avec AFP)
Photo de une : ©Fotolia

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