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Construction : les défaillances d’entreprises se rétractent de 5%

Publié le 07 juillet 2016

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Une nouvelle étude de la société Altares consacrée aux défaillances d’entreprises révèle que la sinistralité des PME et les emplois menacés ont retrouvé des valeurs d’avant crise au deuxième trimestre 2016. Le nombre de défaillances a ainsi reculé de - 2,7% par rapport à la même période l’année dernière, une tendance qui se perçoit notamment dans le secteur de la construction (- 5%).
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« Depuis 2009, chaque 2e trimestre compte en moyenne 14 400 défaillances d’entreprises », indique Thierry Million, directeur des études Altares. Et 2016, ne déroge pas à la règle notamment du fait « de la fragilité encore réelle des plus petites entreprises, celles qui comptabilisaient moins de trois salariés », ajoute-t-il.

Dans une étude consacrée aux défaillances d’entreprises au cours du 2e trimestre 2016, Altares dévoile que 10 000 micro-entreprises ont défailli, ne parvenant pas encore à retrouver « une activité suffisamment régulière pour stabiliser leurs besoins de financements, en particulier lorsqu’elles doivent verser un salaire ».

En revanche, pour les TPE de 3 à 9 salariés et les PME d’au moins 10 salariés, qui ont vu leur situation s’améliorer avec une baisse respective de - 6 % et - 12 % des défaillances d’entreprises, « tous les clignotants sont clairement au vert ».

Une baisse globale des défaillances de 2,7%

Le deuxième trimestre 2016 s’est donc traduit par une baisse des défaillances de - 2,7 % avec 14 026 jugements prononcés. Le nombre d’ouvertures de procédures de sauvegardes a reculé de 2,4 % à 328 tandis que les cessations de paiement ont diminué de 2,7 % à 13 608. Le taux de liquidations directes est resté stable à 69% et demeure de 2 points supérieur à celui observé sur la période 2008-2012.

« Ces solides tendances observées de la TPE à la PME illustrent une consolidation de la reprise et conduisent à un net ralentissement de la destruction d’emplois », note Altares.

En effet, le nombre d’emplois menacés s’est établi à 47 000, bien en dessous des 72 000 emplois du deuxième trimestre 2009. En 2008, le nombre d’emplois menacés par les défaillances avaient atteint les 48 700 : « la sinistralité des PME et les emplois menacés retrouvent (ainsi) des valeurs d’avant crise ».

Le secteur de la construction confirme son dynamisme

Les défaillances d’entreprises dans le Bâtiment se sont rétractées de plus de 5 % ce trimestre par rapport au T2 2015, notamment dans la construction de maisons individuelles (- 8 %) et la plupart des activités du second œuvre.

Les secteurs de la maçonnerie générale et du gros œuvre du Bâtiment sont encore convalescents (- 1 %), précise Altares, tandis que l’immobilier poursuit l’amélioration entamée depuis plusieurs trimestres avec un nombre de procédures en recul de 15 % dans les agences immobilières.

« Le mouvement de baisse des défaillances d’entreprises amorcé timidement sur le second semestre 2015 se propage à l’ensemble de l’économie sur ce premier semestre 2016 », souligne Thierry Millon.

« Tout n’est pas encore réglé. Les micro-entreprises peinent à stabiliser un carnet de commandes toujours volatile, mais la reprise se consolide », ajoute-t-il.

« La question désormais n’est plus tant celle de conserver ses clients que de pouvoir financer la croissance pour en acquérir de nouveaux. En dépit d’un assouplissement de l’accès au crédit, les petites entreprises doivent encore souvent jongler avec les factures pour tenir une trésorerie instable », relève le directeur des études Altares.

« Le BFR défensif a laissé place au BFR de croissance, mais attention à ne pas le laisser filer, ou les défauts de paiement pourraient à nouveau contraindre à la défaillance de nombreuses entreprises », conclut-il.

R.C
© Fotolia

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