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La filière du chauffage biomasse en forme au 1er trimestre 2024

Publié le 06 juin 2024

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Le secteur du chauffage biomasse s’est bien porté au premier trimestre 2024, selon le bilan de l’association Propellet. Effet d’anticipation de la baisse des aides au 1er avril ou vraie tendance ? La filière attend en tout cas plus de stabilité et de soutien de la part de l’État.
La filière du chauffage biomasse en forme au 1er trimestre 2024 - Batiweb

Les ventes de poêles à granulés de bois ont connu un rebond de 36 % sur un an au premier trimestre 2024, selon la filière, qui déplore toutefois la baisse des aides MaPrimeRénov’ de 30 % depuis le mois d’avril.

Le recours aux chaudières bois s’est également confirmé dans le collectif, avec un parc en croissance de 18 % par an ces trois dernières années.

Alors que 8 millions de foyers français sont aujourd’hui équipés d’un chauffage au bois (granulés, bûches ou plaquettes), le secteur ambitionne de passer à 12 millions de ménages équipés d’ici 2030. Il vise notamment l’installation de 3,2 millions de poêles individuels et 400 000 chaudières à granulés.

 

Plus de soutien attendu de la part de l’État

 

« On a besoin du soutien de l’État », a toutefois souligné Éric Vial, délégué général de l’association Propellet, qui dénonce une « instabilité » des aides.

Pour parvenir à ces objectifs, la filière souhaite non seulement une revalorisation des aides, mais aussi « une communication efficace sur les avantages du mix énergétique », et que la future feuille de route énergétique de la France sur cinq ans « inclue des objectifs clairs ».

 

Un retour à la normale après un accident de parcours

 

Pour rappel, l’hiver 2022-2023 a été chaotique pour la filière du granulé de bois. Avec la guerre en Ukraine, les Français ont craint une pénurie, et ont surstocké, ce qui a généré une hausse brutale des prix. La tonne de granulé était ainsi passée de 300 euros à 900 euros.

Face à la hausse de la demande, Éric Vial reconnaît que « la filière n’a pas su gérer » la situation, mais a depuis augmenté ses capacités de production. En 2023, elle ouvrait trois nouvelles usines, comme en 2022, et atteignait une production record de 2,25 millions de tonnes de granulés.

Depuis un an, le granulé a retrouvé « une situation de prix normale », précise Éric Vial, qui rappelle que ce combustible est plus économique que l’électricité, le fioul et le gaz propane.

Par ailleurs, Propellet insiste sur le fait qu’il s’agit d’une ressource présente en grande quantité et renouvelable. Alors que 95 % des granulés sont issus de l’industrie du sciage, la croissance de la construction bois avec la RE2020 devrait permettre d’assurer les besoins du secteur du chauffage dans les mois et années à venir.

 

Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock

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