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Le développement des EnR pourrait ralentir dès 2015

Publié le 29 août 2014

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Selon le rapport de l'agence internationale de l'énergie, le développement des énergies renouvelables est « insuffisant » pour répondre au défi du réchauffement climatique, et pourrait ralentir dès 2015 en raison des incertitudes politiques et règlementaires. Explications.
Le développement des EnR pourrait ralentir dès 2015 - Batiweb

Alors que l'Europe s'est fixée pour objectif de satisfaire 20 % de sa consommation finale d'énergie par les énergies renouvelables à l'horizon 2020, elle pourrait être obligée de revoir ses ambitions à la baisse.

Selon le dernier rapport de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) publié jeudi 29 août, « le rythme de croissance annuelle des énergies renouvelables va ralentir et se stabiliser après 2014 », au risque de ne pas atteindre les niveaux de production nécessaire afin de réaliser les objectifs mondiaux sur le changement climatique.

Pourtant, en 2013, la production d'électricité à partir de sources renouvelables (éolien, solaire, hydroélectricité) a fortement augmenté selon ce même rapport, atteignant près de 22 % de la production mondiale, à égalité avec la production d'électricité à partir de gaz. Elle apparaît même en hausse de 45 % et devrait atteindre près de 26 % de la production totale d'électricité d'ici 2020, prévoit le rapport.

Une option compétitive plombée par des incertitudes

Mais ces bonnes prévisions semblent désormais menacées : « Juste au moment où les énergies renouvelables deviennent une option compétitive, dans un nombre croissant de cas, l'incertitude règlementaire et politique s'accroît dans certains marchés clés », déplore la directrice exécutive de l'AIE, Maria van der Hoeven.

La Chine souffre par exemple de l'absence de mesures pour intégrer les sources d'énergies renouvelables au réseau électrique et de difficultés de financement.

Pour l'Union européenne en revanche, les incertitudes portent sur sa capacité à construire un réseau continental pour les EnR, tout en définissant précisément un cadre règlementaire après 2020. En effet, si certaines énergies renouvelables n'ont plus besoin de dispositifs de soutien, elles doivent permettre aux investisseurs de bénéficier de rendements raisonnables et prévisibles.

Selon le rapport, les investissements devraient s'établir à 175,5 milliards d'euros par an jusqu'en 2020, un chiffre en repli comparé aux 189, 7 milliards d'euros investis en 2013.

Vers un objectif en 2030 ?

En réponse à la publication de ce rapport, le président du SER Jean Louis Bal invite le gouvernement à « fixer, à l'horizon 2030, un objectif ambitieux au delà des 27 % annoncés par la Commission européenne, et surtout, rendre contraignants les objectifs des différents Etats membres ».

« L'Europe a été pionnière dans le développement des énergies renouvelables. Elle a su créer une industrie puissante qui emploie des milliers de personnes. Il ne faudrait pas, alors que le prix des technologies diminue régulièrement et qu'elles se développent partout dans le monde, que les pays européens réduisent leurs engagements. Industriels, gouvernements, régions doivent travailler ensemble pour que l'Europe reste le fer de lance des énergies renouvelables », milite-t-il.

C.T
© Claire Thibault

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