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Renforcer le contrôle de l'information, une nécessité pour le BIM

Publié le 09 décembre 2016

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Outil particulièrement en vogue sur le secteur du bâtiment, le BIM (Building information modeling) n’en reste pas moins une technologie pouvant encore être améliorée. L’une des pistes de réflexion concerne notamment la désinformation, qui peut, dans les cas les plus extrêmes, s’avérer fatale à un chantier. François Appéré, BIM Manager au sein du cabinet d’ingénierie Arcadis, répond à trois questions sur le sujet.
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François Appéré, BIM Manager chez Arcadis. ©Arcadis

Qu’appelez-vous la "désinformation" ?

François Appéré : Le cœur du BIM est vraiment l’information structurée qui transite à travers des maquettes numériques que l’on s’échange dans le cadre d’un projet. Or, j’ai remarqué dans mon travail que l’on réussit parfois à capter toute la valeur ajoutée du BIM en n’étant, justement, pas rigoureux sur la qualité de l’information renseignée dans nos maquettes. C’est de là que j’ai fait le parallèle avec la désinformation ou l’information non-vérifiée, qui peuvent avoir un impact important et négatif sur un projet BIM. Pour moi, la désinformation dans le BIM consiste soit à intégrer des informations inutiles qu’il est préférable de ne pas renseigner, soit à se tromper dans l’information, et donc ne pas contrôler correctement l’information intégrée.

Quelles sont les conséquences de ce phénomène vis-à-vis des professionnels utilisant le BIM ?

F. A : Au mieux, cela peut entraîner une simple perte de temps. En se basant sur des informations qui sont fausses, il est normal de faire des erreurs et de devoir reprendre. On parle beaucoup des avantages du BIM, qui facilite notamment le partage d’informations, permettant de gagner du temps. Or, cet avantage peut parfois être remis en cause si l’information est mal contrôlée. Dans le pire des cas, cela peut être bien plus grave. On peut imaginer un ouvrage qui serait construit sur la base d’une information fausse, entraînant soit des dépenses financières importantes, soit des dommages plus importants.

Que préconisez-vous pour éviter cette désinformation ?

F. A : D’un point de vue purement terre-à-terre, il est nécessaire de rédiger des plans d’assurance qualité pour le BIM et de mettre en place ce document, dans lequel on définit les processus qualité à suivre. Il incombe ensuite au BIM manager de l’équipe de s’assurer que ce processus est bien respecté. C’est également à lui de mettre en place les moyens nécessaires pour vérifier que les informations transmises sont bonnes et correctement structurées.

Une « solution globale » pour les professionnels

Cabinet d’ingénierie spécialisé dans la construction et l’aménagement du territoire, Arcadis dispose aujourd’hui d’une présence internationale dont il tire sa force. « La stratégie BIM que nous mettons en place est la même qu’il s’agisse de la France, de l’Australie ou des Etats-Unis », indique François Appéré. « La force d’Arcadis est de profiter du retour d’expérience de pays plus en avance sur le BIM, notamment le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Cela nous permet de monter rapidement en compétences sur le sujet. Notre solution est globale, aussi bien dans la phase conception programmatique que gestion de la maintenance exploitation ».
 

Propos recueillis par Fabien Carré
Photo de Une : ©Arcadis

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