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Rénovation : Le CAH fait le point sur les comportements des propriétaires-occupants

Publié le 30 juin 2021

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Le 28 juin, le Club de l’Amélioration de l’Habitat (CAH) a organisé deux tables rondes. L’une d’entre elles a livré les résultats d’une étude sur les postes de dépenses et comportements des propriétaires-occupants en matière de rénovation et d'entretien.
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A l'occasion d’une table ronde organisée le 28 juin, une enquête sur les comportements des habitants consommateurs sur le marché de la rénovation-entretien a été présentée, après une première édition en 2019. L’étude se base sur les réponses d’un questionnaire du groupe de travail de l’Observatoire des Habitants consommateurs du CAH et d’une enquête IPSOS, menés avec l’appui de l’association Qualitel. Collectées entre 2017 et 2019, les 3 000 réponses ont ensuite fait l’objet d’une analyse statistiques par l’EjC ENSAi et d’une synthèse d’enseignement par Energie active. 

Une portion majoritaire de propriétaires en maisons individuelles

 

Près de 37 millions logements ont pu être dénombrés dans le parc résidentiel français, dont 30 millions de résidences occupées en tant que résidences principales. Parmi ces 30 millions de résidences principales, 56 % sont des maisons individuelles et 44 % des logements collectifs. Les logements privés représentent 25 millions, contre 5 millions de logements sociaux. Côté habitat privé, 7 millions des occupants sont locataires, tandis que 18 millions sont propriétaires.

L’enquête se penche également sur les dépenses du marché de la rénovation et de l’entretien, qui représente environ 62,3 milliards d’euros hors taxes par an. Les professionnels du bâtiment sont les principaux acteurs de ce marché, réalisant 51 milliards d’euros du chiffre, face aux particuliers en autorénovation qui rassemblent 11 milliards. 

Encore une fois, le résidentiel privé reste en grande partie concerné, concentrant 55 milliards d’euros du chiffre d’affaires, dont deux tiers comprenant les maisons individuelles, alors que le parc social a amassé 7 milliards d’euros. Les dépenses des habitants consommateurs concernent davantage les équipements et ouvrages de l’intérieur du bâtiment (56 %) que son enveloppement extérieur (42 %).

Un fort intérêt pour l’embellissement de l’habitat

 

L’étude menée par le CAH répartit les 2 946 répondants propriétaires-occupants en cinq catégories : ceux qui ont réalisé ou réalisent encore des travaux entre 2017 et 2019 (38 %), ceux qui ont l’intention d’en réaliser dans les deux ans et plus (56 %), ceux qui ont lancé un projet non-abouti (17 %), ceux qui n’ont pas besoin d’en réaliser (36 %), et ceux qui ne veulent pas en lancer (7 %).

Malgré des projets de rénovation-entretien qui restent en grande partie au stade intentionnel, quatre postes majeurs de dépenses ont pu être déterminés. La plupart des habitants et consommateurs accordent plus d’attention à l’embellissement et à la décoration de leur chez-soi, représentant 39 % des sondés. 

Ce domaine est talonné par l’amélioration du confort (36 %), c’est-à-dire la température, l’isolation, la luminosité des pièces… Tous ces critères seraient d’ailleurs influencés par les tendances de société, dont les innovations technologiques. Viennent après les incontournables travaux de réparation et d’entretien (18 %), puis les travaux de réaménagement et agrandissement (7 %).

Une grille croisant les univers de travaux et attitudes des propriétaires-occupants


Une typologie d’attitudes de travaux vient compléter ces données. Les « embelisseurs » occupent majoritairement le marché de la rénovation et de l’entretien (45 %). Leur appétence pour les travaux et l'attachement à leur logement sont comparables d’ailleurs à celle des « mainteneurs » (10 %,) et bien supérieurs à celles des « passifs », qui les suivent dans les classements des attitudes. 

Ces derniers se composent d’une population homogène : jeune, nouvel acquéreur, avec des dettes conséquentes et peu de moyens à consacrer à leur logement. Ils sont toutefois plus satisfaits de leur habitation que les « modérés » (5 %) qui n’ont ni les moyens, ni une forte estime envers leur logement. Les « reconstructeurs », représentant 5 %, ont quant à eux les moyens mais effectuent moins de travaux. 

Croisés ensemble, les intérêts et attitudes de travaux forment un tableau matrice permettant en premier lieu de déterminer les parts de marché rénovation-entretien occupés par les différentes typologies d’attitudes mais aussi leurs besoins et attentes. Par exemple, là où les embellisseurs et mainteneurs auraient besoin de nouveaux défis en termes de rénovation, les modérés auraient besoin d’accompagnement financier. La question est de savoir quels acteurs et quels discours seraient adaptés en ce sens. 

En ajoutant d’autres segments comme l’âge ou la catégorie socio-professionnelle, le CAH et l’association Qualitel espèrent mieux sonder ces évolutions et contribuer à la croissance durable de la demande en rénovation.

 

Virginie Kroun

Photo de une : Adobe Stock

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