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La mise en service du CDG Express reportée à fin 2025

Publié le 31 mai 2019

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Élisabeth Borne, ministre chargée des Transports, a annoncé ce mercredi 29 mai, le report de la mise en service du CDG Express initialement prévue pour décembre 2023. Cette décision fait suite au rapport remis en avril dernier par le préfet de région, un document qui proposait deux scénarios. Dans « l’intérêt des voyageurs » et afin de « limiter l’impact des travaux », le Gouvernement a finalement décidé de repousser la date à fin 2025. Le projet ratera donc l’échéance olympique.
La mise en service du CDG Express reportée à fin 2025 - Batiweb

 

Le 11 février dernier, Élisabeth Borne signait le contrat de concession du CDG Express, étape indispensable pour la création de la société de projet et le lancement des travaux. Mais alors que la date de mise en service était prévue au 1er janvier 2024, la ministre a annoncé ce mercredi qu’elle n’adviendra finalement que fin 2025.
 

 

Elle précise : « Si nous avons décidé de nous engager, c’est parce que le CDG Express est indispensable pour Paris et l’Ile-de-France. Il sera donc réalisé et il sera mené à son terme ».
 

 

Pourquoi ce report ? La ministre évoque tout d’abord le fait que le projet « a trop longtemps souffert d’hésitations et de renoncements. Pourtant, personne ne peut se satisfaire de la desserte de l’aéroport aujourd’hui, qui repose largement sur la route. Elle n’est pas à la hauteur de l’ambition que nous avons pour l’attractivité de notre pays et notre capitale ».
 

 

Elle rappelle que le CDG Express permettrait un report du trafic « vers des modes plus propres (…). La route représente 56% de la desserte de l’aéroport. On ne peut pas en rester là. Enfin le projet sera positif pour alléger le RER B des nombreux voyageurs avec bagages qui se rendent à l’aéroport ».
 

 

Répondant aussi à ceux qui estiment que le projet s’oppose au RER, elle insiste : « Tout d’abord, il n’y a pas de concurrence entre le CDG Express et les investissements pour les transports du quotidien ». Il est « un projet de 1,8 Md€, intégralement financé par ses futurs clients, à hauteur de 60%, et par les passagers de l’aéroport, à 40% ». « Plus encore, 500 M€ de travaux du CDG Express bénéficieront directement à l’amélioration du RER B ».
 

 

Limiter l’impact sur les voyageurs
 

 

Elle reconnaît cependant que de nombreux projets sont en cours, notamment au Nord de Paris : « que ce soit pour le schéma directeur du RER B, la livraison de nouveaux matériels, la régénération du réseau existant, la création d’interconnexions avec le Grand Paris Express, ou la mise en accessibilité des réseaux ».
 

 

« C’est dans ce contexte particulièrement dense que doit être réalisé le CDG Express dans cette zone. Et je le précise : CDG Express ou non, ces travaux au service de l’amélioration du quotidien sont attendus, sont nécessaires et ils auront lieu. J’appelle donc chacun à ne pas céder à la tentation de faire du CDG Express un bouc-émissaire facile ».
 

 

Pour évaluer l'impact du projet sur les voyageurs que le gouvernement avait confié au préfet de région une mission de coordination de l’ensemble des travaux. Le rapport, remis le 18 avril dernier, propose deux scénarios : le respect de l’échéance des JO 2024 pour le CDG Express mais sans réaliser l’ensemble des opérations associées ; ou la réduction de l’impact pour les voyageurs du quotidien et du risque pour SNCF Réseau, en repoussant la mise en service du CDG Express à fin 2025.
 

 

« Au terme de ce travail, le Gouvernement a décidé de retenir le 2nd scénario, à savoir un report de la mise en service du CDG Express », explique-t-elle. « Cela permettra très concrètement d’assurer la réalisation de cette liaison, indispensable, mais sans avoir à passer par exemple par des fermetures de ligne anticipées dès 23h en semaine, qui serait particulièrement préjudiciable ».
 

 

Quel service pendant les JO 2024 ?
 

 

Se pose bien sûr la question des Jeux Olympiques de 2024. « Nous avons demandé à la SNCF d’organiser, en lien avec Ile-de-France Mobilités, un service spécifique direct entre CDG et Paris sur le RER B durant les Jeux Olympiques (…). »
 

 

« Cette décision n’est pas un blanc-seing. Nous resterons extrêmement vigilants pendant toute la durée des travaux », déclare enfin la ministre.
 

 

Dans un communiqué, la Ville de Paris a salué le report du projet « qui bénéficiera en premier lieu aux touristes et ne doit en aucun cas être réalisé au détriment des transports en commun empruntés quotidiennement par les Parisiens et les Franciliens ». « Le report à 2025 doit par ailleurs permettre de s’assurer que le passage du Charles de Gaulle Express au-dessus de la Porte de la Chapelle est possible sans détériorer le cadre de vie des riverains et sans retarder l’indispensable rénovation urbaine de ce quartier en proie à de nombreuses difficultés ».

R.C
Photo de une : ©Adobe Stock

 

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