EnR : au T2 2025, TotalEnergies dépasse le seuil de 100 GW en cours et à venir

À travers le monde, Total Energies fait état de 100 gigawatts (GW) de capacité brute d’électricité renouvelable (projets finis ou en cours).
Dans le détail, 30,2 GW de ces capacités sont opérationnelles, soit +26 % sur un an. Une majorité se situe aux États-Unis, en Inde et en Europe. 73,9 GW d’infrastructures sont en construction ou en développement, d’après les chiffres dévoilés le 24 juillet. Il y a deux ans, le groupe inaugurait sa plus grande centrale solaire d'Île-de-France.
Des chiffres prenant en compte tous les projets détenus par le groupe pétrogazier, toutes quotes-parts et énergies renouvelables (solaire, éolien terrestre et marin…) confondues.
70 % d’électricité produite à partir d’EnR d’ici 2030
« TotalEnergies entend poursuivre le développement de ces activités pour atteindre 35 GW en 2025, puis 100 GW en 2030 » en production, indique le géant de l’énergie. Une trajectoire qui le placerait dans le top 5 des producteurs d’EnR (éolien et solaire), hormis les acteurs chinois dominant le secteur. « La diversité des méthodes de comptage d'un groupe à l'autre rend toutefois les comparaisons difficiles », précise l’AFP.
Plus globalement, TotalEnergies espère atteindre 100 TWh de production électrique d’ici 2030. Une activité profitable au groupe, visant une rentabilité sur capitaux investis de 12 % - contre 10 % aujourd'hui. Soit un montant équivalent au pétrole et au gaz, sur la base d'un baril de brut à 60 dollars.
70 % de l’électricité proviendrait de l’éolien ou du solaire, tandis que 30 % serait issue des batteries de stockage ou centrales gaz. Utiliser l’énergie fossile servirait à compenser l’intermittence connu sur l'énergie renouvelable.
«Quand ses concurrents britanniques BP et Shell font marche arrière sur le renouvelable, TotalEnergies, sous le feu des critiques pour ses investissements continus dans les énergies fossiles qui alimentent le réchauffement climatique, assure lui maintenir "le cap" de ses investissements dans les énergies bas carbone », analyse l’AFP.
Le tout pour un budget de 4 à 5 milliards de dollars par an d’ici 2030. Ce qui revient à 25 % du total des investissements sur la période 2026-2030, contre un tiers auparavant.
Rappelons qu'à l'échelle française, si un tiers de l’électricité consommée est d’origine renouvelable, sa place dans l'avenir énergétique fait l'objet de crispations au sein du Parlement.
Par Virginie Kroun