Immobilier ancien : une légère hausse des prix au T2 2025, mais un repli sur trois mois

Après plus de deux ans de crise, le marché de l’immobilier ancien montre des signes contrastés. Les prix progressent timidement de 0,3 % sur un an au deuxième trimestre 2025, selon l’indice Notaires-Insee, mais reculent de 0,6 % par rapport au trimestre précédent.
Une reprise fragile après la crise immobilière
Selon les données publiées ce mardi par l’Insee et les Notaires, les prix de l’immobilier ancien restent au-dessus de leur niveau de fin 2024 (+0,6 % par rapport au T4 2024). Après la chute du marché observée entre 2022 et 2023, cette stabilisation est perçue comme un signe de reprise, même si elle reste fragile.
Au premier trimestre 2025, les prix avaient déjà progressé de 1,1 % par rapport aux trois derniers mois de 2024, et de 0,3 % en comparaison annuelle.
Les transactions repartent à la hausse
Autre indicateur positif : le volume de transactions immobilières poursuit sa remontée.
- 906 000 ventes enregistrées à fin juin 2025 (contre 882 000 fin mars).
- En 2024, ce chiffre s’établissait à 845 000.
Les ventes représentent aujourd’hui 2,4 % du stock de logements, en hausse depuis trois trimestres, mais encore loin du pic de 2021 (3,4 %).
Appartements et maisons : des évolutions différentes
- Appartements : +0,5 % sur un an.
- Maisons : +0,3 % sur un an.
Ce léger rebond s’explique notamment par la reprise de la demande, alors que les taux de crédit immobilier connaissent une détente progressive.
Ile-de-France et régions : tendances contrastées
- Ile-de-France : baisse de 0,4 % au T2 2025, après +0,8 % au T1.
- Reste de la France : recul de 0,6 % après une progression de 1,1 % au T1.
Ces disparités régionales traduisent un marché encore hésitant, où les grandes métropoles peinent à attirer de nouveaux acquéreurs, tandis que les territoires périphériques profitent d’un regain d’intérêt.
Une conjoncture à suivre de près
La légère hausse annuelle des prix, combinée à une remontée des volumes de ventes, laisse entrevoir une stabilisation du marché immobilier ancien. Mais l’Insee et les Notaires rappellent que la dynamique reste en deçà des niveaux historiques, notamment avant la crise de 2008.
Pour les professionnels du BTP et de l’immobilier, cette évolution sera déterminante pour la relance de l’activité de construction et de rénovation dans les prochains mois.
Pour aller plus loin
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Camille Decambu