Un « Atlas du logement » dénonce le manque de dynamisme de certaines régions
Publié le 09 décembre 2025, mis à jour le 09 décembre 2025 à 17h10, par Raphaël Barrou

Selon l'étude révélée par le groupe immobilier Icade, filiale de la Caisse des dépôts et consignations, le parc de logement en France a augmenté de 11,5 % entre 2010 et 2021. Dans le même temps, la population n'a augmente que de 4,3 %. Mais l'augmentation du nombre de logement n'a pas profité de manière égale à tout le territoire.
Dans la « diagonale du vide », le nombre de logements a même reculé par endroit. Alors avant tout plan de rénovation massive, il faut « recréer les conditions de l'attractivité » économique dans cette zone du territoire selon l'Icade.

Depuis 2015, le nombre de logements vacants a bondi de 6,5 %. Une désertion particulièrement marquée dans la fameuse diagonale du vide, dépassant parfois localement les 16,5 % d'habitations inoccupées. Ce qui est « le signe d’une offre souvent obsolète, mal située ou inadaptée aux besoins du marché », selon les auteurs de l'étude.
La pression touristique impacte l'accès au logement selon l'Icade
« Il faut d'abord recréer les conditions de l'attractivité du territoire », insiste Charles-Emmanuel Kühne, directeur général d'Icade Promotion, auprès de nos confrères de l'AFP. Il rappelle que le logement ne peut être la seule variable d'ajustement d'une politique d'aménagement.
Au contraire, dans les zones les plus dynamiques, souvent en littoral, la pression touristique rend difficilement abordable l'accès au logement. À cause de cela, les travailleurs essentiels et les jeunes ménages sont progressivement chassés vers l'intérieur des terres, créant une pénurie de main-d'œuvre faute de toits abordables.

L'Atlas du logement note aussi un vieillissement de la population. En France, les plus de 65 ans sont en effet passés de 16,8 % en 2011 à 20,8% en 2022. Souvent propriétaires de pavillons devenus des passoires thermiques et inadaptés à leur perte d'autonomie, ils se retrouvent piégés loin des centres-villes.
Des risques climatiques accrus dans les littoraux dynamiques
L'étude conclut à une « évolution de l’attractivité des territoires ». La population passerait ainsi « d’une France industrialisée du Nord-Est, vers une France des littoraux, des grands centres urbains et des territoires frontaliers ». Mais ce bouleversement présente de nouveaux risques de voir des logements endommagés par les catastrophes climatiques.
La Côte-d'Azur, région dynamique qui bénéficie d'une forte augmentation de sa construction de logements, est par exemple plus souvent concernée par des arrêtés de catastrophes naturelles, notamment les inondations.
Par Raphaël Barrou














