La CAPEB appelle le nouveau Premier ministre à agir pour les TPE du bâtiment

La Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB) salue la nomination rapide de Sébastien Lecornu comme Premier ministre. Mais l'organisation, qui représente 500 000 entreprises artisanales du secteur, appelle désormais à des mesures urgentes pour enrayer la crise qui frappe le bâtiment.
Après huit trimestres consécutifs de baisse d'activité, dont une chute de 4,5 % au deuxième trimestre 2025, la survie de milliers d'entreprises et d'emplois est menacée.
Des attentes claires et immédiates
La CAPEB rappelle que de nombreux chantiers réglementaires et législatifs restent en suspens et qu'ils doivent être concrétisés rapidement. Parmi ses priorités figurent la redéfinition du modèle du logement, la simplification des dispositifs du rénovation énergétique, l'accès facilité aux marchés aidés pour les TPE grâce à une simplification du RGE, ou encore le rétablissement de l'équité fiscale avec les microentreprises.
L'organisation patronale défend également une représentativité réelle des TPE dans le dialogue social, à la hauteur de leur poids économique, et sur la refondation de la responsabilité élargie du producteur (REP) bâtiment.
« Les 500 000 entreprises artisanales du bâtiment attendent désormais des actes », martèle la CAPEB.
La confédération redoute que des décisions récentes jugées « désastreuses », dont l'exclusion de certains monogestes dans l'aide MaPrimeRénov', ne viennent encore fragiliser la filière.
Un appel à la stabilité et à la visibilité
Pour Jean-Christophe Repon, président de la CAPEB, la priorité est double : retrouver une stabilité politique et restaurer une dynamique économique. « J'adresse mes félicitations à M. Lecornu pour sa nomination et espère qu'il formera rapidement un nouveau gouvernement afin d'assurer une stabilité politique essentielle aux chefs d'entreprise et à leurs clients pours se projeter vers l'avenir et rétablir une dynamique économique positive » souligne-t-il.
Le dirigeant appelle notamment à ce que le budget 2026 reflète l'ampleur de la crise traversée par l'artisanat du bâtiment et que les projets engagés sous le précédent gouvernement ne soient pas stoppés ou retardés.
« L'artisanat du bâtiment ne peut plus attendre », insiste M. Repon.
Par Jérémy Leduc