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Chantiers Vinci au Qatar : un ex-dirigeant mis en examen

Publié le 02 octobre 2025
Mis à jour le 02 octobre 2025 à 17h17

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Le parquet de Nanterre a annoncé qu’un ex-dirigeant d’une filiale du groupe Vinci a été mis en examen. Une procédure dans le cadre d’une enquête sur les conditions de travail, lors des chantiers liés à la Coupe du monde de Football 2022 au Qatar.
©Adobe Stock
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L’enquête sur les conditions de travail des chantiers liés à la Coupe de monde de football au Qatar en 2022 se poursuit.

Un ancien responsable d’une filiale du groupe Vinci a en effet été mis en examen après avoir été entendu par un juge d’instruction. Il est soupçonné d’avoir forcé des personnes vulnérables « à effectuer un travail en échange d'une rétribution manifestement sans rapport avec l'importance du travail accompli », précise le parquet de Nanterre.

Il est également soupçonné d’avoir obligé ces mêmes personnes à vivre dans « des conditions de travail ou d'hébergement incompatibles avec la dignité humaine ».

Placé sous contrôle judiciaire, il a interdiction de se rendre au Qatar.

 

L’ONG Sherpa salue l’avancée de l’enquête

 

« Cette décision montre que l'enquête suit activement son cours et progresse », s'est félicitée Laura Bourgeois, chargée de contentieux et de plaidoyer à l'association anti-corruption Sherpa, qui s’était constituée partie civile avec le Comité contre l’esclavage moderne (CCEM) et d’anciens employés indiens et népalais.

« Nous la saluons car elle devrait permettre de faire plus encore la lumière sur les faits de l'affaire. Nous tenons toutefois à rappeler que l'éventuelle responsabilité des dirigeants n'exclurait pas celle de la société VCGP », a ajouté Mme Bourgeois.

Pour rappel, en mai, la Cour de cassation a confirmé la mise en examen de Vinci Construction Grands Projets (VCGP), dix ans après une première plainte classée sans suite.

 

Des conditions de travail indignes

 

La filiale du groupe Vinci est poursuivie pour « soumission à des conditions de travail ou d'hébergement incompatibles avec la dignité », « obtention de la fourniture d'une personne en situation de vulnérabilité ou de dépendance de services, avec une rétribution sans rapport » et « réduction en servitude ».

Selon des témoignages recueillis auprès d’anciens employés immigrés, ils étaient contraints de travailler 66 à 77 heures par semaine pour une somme dérisoire, logés dans des conditions déplorables, leur passeport était confisqué, et ils étaient menacés de renvoi en cas de plainte.

 

Par Claire Lemonnier

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