En Allemagne, des mesures de simplification administrative pour la construction
Publié le 05 décembre 2025, mis à jour le 05 décembre 2025 à 16h51, par Raphaël Barrou

Un « agenda fédéral de modernisation » bientôt appliqué en Allemagne ? C'est en tout cas le souhait du chancelier allemand Friedrich Merz. Il a annoncé jeudi plus de 200 mesures de simplification administrative. Ce plan vise en particulier la réduction du poids de la bureaucratie, jugée en partie responsable du marasme économique du pays, notamment dans l'état civil, les impôts et la construction.
Courant novembre, le gouvernement de M. Merz avait déjà adopté une série de mesures pensées pour lutter contre la bureaucratie. Cette fois, les 200 mesures visent un allègement de 25 % de ses coûts selon le ministère du Travail et des Affaires sociales.
Le raccourcissement des délais d'appels d'offre grâce à l'IA
Concrètement, dans le secteur du BTP, dans certains cas, « il ne sera plus nécessaire de déposer une demande d'autorisation, mais seulement une déclaration », a-t-il annoncé. Pour moderniser des infrastructures mises à mal par des années de sous-investissement, l'État s'engage à raccourcir les délais d'appel d'offre. Afin d'y parvenir, il aura recours à l'intelligence artificielle.
Certaines décisions administratives « seront considérées comme accordées si elles ne sont pas rendues dans un délai de trois mois » et les demandes de justificatifs « seront réduites », indique le ministère.
Enfin, le chancelier allemand a promis de faciliter « la reconnaissance des qualifications professionnelles acquises à l'étranger ». L'idée étant de simplifier l'embauche alors que l'Institut allemand d'études économiques (DIW) a chiffré le besoin de main d'oeuvre immigrée à au moins 1,6 million d'ici 2029.
Mardi 2 décembre, la première fédération industrielle du pays a affirmé que l'économie allemande traversait « sa crise la plus profonde » de l'après-guerre, reprochant au gouvernement son inaction malgré une quatrième année consécutive de production industrielle en chute.
Par Raphaël Barrou














