Chantier de Notre-Dame de Paris : une gestion exemplaire ?

Dans son troisième et dernier rapport concernant le contrôle des travaux de la cathédrale Notre-Dame de Paris, la Cour des comptes a salué une « réussite » avec « un budget et un calendrier rigoureusement respectés », sans aucun surcoût.
Un budget excédentaire
Le rapport rappelle que ce chantier titanesque a été grande partie financé grâce aux 843 millions d’euros de dons provenant du monde entier.
Selon la Cour des comptes, le budget dédié à la phase de restauration s’est établi à 552 millions d’euros.
Par ailleurs, un budget de 165 millions d’euros était prévu pour la première phase de sécurisation et de consolidation, mais seuls 151 millions ont été utilisés.
Il resterait ainsi un solde de 140 millions d’euros, qui servira à financer « des travaux visant à traiter des pathologies antérieures à l’incendie, et à assurer la restauration de la sacristie », a précisé Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes.
Ce dernier a salué la création d’un établissement public pour gérer la restauration, et a rendu hommage au général Georgelin et à son successeur Philippe Jost.
Des charges de fonctionnement qui ont doublé depuis la réouverture
En revanche, les charges de fonctionnement de la cathédrale auraient doublé depuis la réouverture de la cathédrale le 8 décembre 2024. D’après les estimations, elles devraient s’élever à 5,2 millions d’euros en année pleine, avec 3,2 millions d’euros à la charge du diocèse et deux millions pour l’Etat.
En effet, des investissements importants ont été réalisés en matière de sécurité avec « la mise en place d'un système de brumisation dans la charpente du grand comble et la création d'un nouveau PC sécurité incendie, armé 24h/24 par deux personnels permanents, renforcés par deux autres personnels en période d'ouverture de la cathédrale », détaille le rapport.
Outre les équipements de sécurité, des moyens renforçant la sûreté sont également déployés, alors que 15 millions de visiteurs sont attendus chaque année à terme.
Depuis sa réouverture, l’édifice connaît en effet une fréquentation record.
Par Claire Lemonnier