Rénovation du bâti scolaire : un collectif réclame un plan d’ampleur

20 à 30 % des bâtiments scolaires seraient vétustes en France, selon un rapport de l’Alliance écologique et sociale – un collectif regroupant les ONG Greenpeace et Oxfam, et les syndicats CGT Education et Snes-FSU.
Éviter les fermetures d’écoles pendant les canicules
Au sein de ces bâtiments vétustes, les élèves et enseignants subiraient le froid et l’humidité en hiver et la chaleur en été. Nombre d’établissements seraient ainsi inadaptés aux évènements climatiques extrêmes, et notamment aux canicules, comme en témoigne la fermeture de certaines écoles cet été.
En effet, début juillet, plus de 2 000 écoles sont restées fermés à cause d’une vague de chaleur.
« Renvoyer chez eux les élèves systématiquement quand il fait chaud n'est pas acceptable », a estimé Nicolas Nace, de Greenpeace, lors d’une conférence de presse.
L’Alliance écologique et sociale souligne notamment que selon les dernières enquêtes, environ la moitié des établissements scolaires n’auraient pas de protections solaires extérieures comme des volets ou brise-soleil.
Plus grave encore que les problèmes thermiques, certains bâtiments peuvent présenter des dégradations, des moisissures, voire de l’amiante.
Un plan EduRénov’ insuffisant ?
Dans ce contexte, le collectif réclame un plan de rénovation à cinq milliards d’euros par an pendant dix ans, ainsi qu’un observatoire du bâti scolaire pour dresser un bilan « établissement par établissement », et un protocole « clair et à la hauteur » à appliquer lors d’épisodes de canicules.
Pour rappel, il y a deux ans, la Banque des Territoires annonçait le lancement du plan « EduRénov’ », visant à mobiliser 2 milliards d’euros pour rénover 10 000 écoles d’ici 2027.
En mai, un point d’avancement de l'organisme concernant ce plan faisait état de 5 000 chantiers déjà engagés pour des écoles, collèges et lycées.
De son côté, le collectif avance 3 000 chantiers débutés, avec des rénovations parfois trop partielles.
Par Claire Lemonnier