Aménagement : l’UNAM attend des actes forts du gouvernement Lecornu

Pour Nicolas Gravit, président de l’Union Nationale des Aménageurs (UNAM), l’heure est à la continuité. La crise de l’immobilier, qui s’installe dans la durée, met en difficulté de nombreux opérateurs et leurs équipes.
Dans ce climat tendu, la stabilité gouvernementale des prochains mois sera décisive pour éviter une aggravation de la situation.
L’UNAM rappelle l’efficacité de dispositifs tels que l’extension du Prêt à Taux Zéro (PTZ) à l’ensemble des territoires et des formes urbaines. Ce levier a déjà contribué à une nouvelle dynamique locale et a soutenu le pouvoir d’achat des ménages. « Le PTZ a redonné de l’air aux ménages comme aux territoires. Il est important de poursuivre sur cette voie », insiste Nicolas Gravit.
Des réformes structurantes en discussion
L’organisation souhaite que plusieurs mesures, encore à l’étude, soient concrétisées. Parmi elles, l’instauration d’une TVA réduite pour les projets situés à proximité des gares et pôles de mobilités. Le but : favoriser l’usage des transports collectifs et de renforcer l’attractivité du réseau ferré.
Appliquer cette TVA réduite aux opérations d’aménagement sur friches, permettrait de concilier sobriété foncière, revitalisation économique et transition écologique.
Selon l’UNAM,ces dispositifs ne doivent pas être vus comme une dépense supplémentaire mais comme de véritables investissements pour des projets vertueux.
Maintenir le calendrier parlementaire
Enfin, l’Union appelle à ne pas retarder l’examen de textes cruciaux, notamment sur la sobriété foncière et la généralisation du permis d’aménager multisites, indispensables pour fluidifier et relancer les opérations partout en France.
« Nos territoires ont besoin de visibilité et de solutions concrètes. L’aménagement n’est pas une variable d’ajustement : c’est un levier majeur de relance et de cohésion», conclut Nicolas Gravit.
Par Marie Gérald