Gestion des eaux pluviales : Paris présente son nouveau plan

Mi-août, la mairie de Paris a présenté son « plan pluie » pour faire de la capitale une « ville éponge ».
« Aujourd'hui Paris est à 75 % imperméable. On veut inverser la donne en en faisant une ville éponge sur au moins 55 % de son territoire d'ici à 2050», a expliqué Antoine Guillou, adjoint à la maire de Paris, en charge de la propreté de l'espace public et de l'assainissement.
Concrètement, ce plan prévoit de végétaliser davantage les espaces actuellement imperméables et de déconnecter 15 % des surfaces du réseau des égouts pour éviter les engorgements et valoriser ces eaux pluviales.
Eviter l’engorgement du réseau des égouts
En effet, en cas de pluies intenses, ces eaux se mêlent aux eaux usées. Lorsque le réseau est saturé, le surplus est déversé dans la Seine pour éviter un débordement.
Or, pour rappel, la baignade dans la Seine a rouvert au public depuis cet été.
Déjà en 2018 un premier plan de ce type avait été adopté et avait permis de végétaliser 150 hectares et de déconnecter 130 hectares du réseau des égouts pour éviter que 950 000 m3 n’y soient rejetés.
Pour ce nouveau plan, la mairie annonce avoir lancé une expérimentation sur des parcelles végétalisées dans le quartier de la Butte-aux-Cailles. Les bordures des jardinières comportent des ouvertures qui permettent aux eaux de pluie d’aller directement dans la terre pour « réintégrer le cycle naturel de l’eau », précise Cyril Doizelet, ingénieur en gestion des eaux pluviales à la mairie de Paris.
« Au total ce sont 700 m2 de trottoirs et de chaussée dont les eaux pluviales sont gérées à la source, soit environ 430 m2 d'eau de pluie non rejetées aux égouts chaque année », détaille le spécialiste.
Si l’expérimentation est un succès, la ville souhaiterait généraliser le dispositif à l’ensemble des rues à faible circulation (moins de 5 000 voitures par jour), où le risque de pollution de chaussées est le plus faible.
Par Claire Lemonnier