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Le Lyon-Turin bientôt débattu au Sénat

Publié le 18 mars 2019

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Alors que le gouvernement italien peine encore à se mettre d’accord sur le Lyon-Turin, c’est en France que sera prochainement débattu le projet de ligne ferroviaire censé relier les deux villes. En effet, celui-ci fait partie intégrante du projet de Loi d’Orientation des mobilités, qui sera examiné dès ce mardi 19 mars au Sénat. Le point.
Le Lyon-Turin bientôt débattu au Sénat - Batiweb

Décrié en Italie mais soutenu par le gouvernement français, le Lyon-Turin passera très bientôt devant le Sénat dans le cadre de l’examen du projet de Loi d’Orientation des mobilités (LOM). Débattu à partir du 19 mars, le texte vise à définir le programme des investissements de l’État en faveur des infrastructures de transports, comme l’a rappelé la Transalpine Lyon-Turin ce dimanche 17.

Pour rappel, les travaux de la liaison ferroviaire, à l’instar d’autres projets majeurs, avaient été stoppés à l’été 2017, peu après l’élection d’Emmanuel Macron. Pour des raisons financières, ce dernier avait demandé à ce que plusieurs grands chantiers soient suspendus pour mieux les évaluer.

Pour autant, pas question pour l’exécutif de renoncer à cette ligne transfrontalière. Le Lyon-Turin a ainsi bien sa place dans la LOM, bien que des précisions relatives à la programmation des voies d’accès françaises au tunnel se fassent encore attendre. Des sénateurs ont d’ailleurs déjà déposé des amendements réclamant plus d’informations.
 

Quand les politiques s’en mêlent


En attendant, de nombreux politiques se sont récemment exprimés au sujet de la liaison ferroviaire censée relier la France et l’Italie. « Evidemment qu’il faut faire le Lyon-Turin et on ne lâchera pas sur ce dossier dont la Région [Auvergne-Rhône-Alpes] est un des gros financeurs », a notamment déclaré Laurent Wauquiez, président de Les Républicains, au micro de BFM et RMC Info le 14 mars.

« Il faut raisonner à long terme », a estimé, de son côté, l’eurodéputée Sylvie Guillaume, également vice-présidente du Parlement européen. « Comme le tunnel sous la Manche, cette ligne mettra quelques décennies avant de permettra un retour sur investissements. Ce type d’échéance pose problème si on a les yeux braqués sur un bilan comptable… ou sur les prochaines élections. »

Plus modéré, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État auprès du Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a quant à lui appelé le gouvernement italien à prendre ses responsabilités. « C’est un chantier dont j’entends parler depuis 15 ans », a-t-il rappelé sur France Info le 12 mars dernier.
 

La procédure d’appel d’offres pour les travaux du tunnel enfin lancée !

Autre « étape positive dans l’intérêt du projet », selon les termes de la ministre des Transports Elisabeth Borne, le maître d’ouvrage TELT a annoncé ce 18 mars le lancement de la procédure d’appels d’offres concernant la poursuite des travaux du tunnel qui accueillera la ligne ferroviaire. Trois lots sont ainsi concernés, pour un montant global de 2,3 milliards d’euros. Les cahiers des charges transmis aux entreprises retenues feront néanmoins l’objet d’une validation par la France et l’Italie, qui « devront trancher de manière définitive sur la poursuite du chantier », comme l’indique la Transalpine Lyon-Turin.


F.C
Photo de Une : ©Adobe Stock

 

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