Les usages évoluent et obligent les industriels à repenser leur offre. Pour accompagner cette évolution et répondre de façon adaptée aux besoins de ses clients mais aussi de l’utilisateur final, Saint-Gobain intègre de nouvelles compétences.

Sociologie, data science, intelligence artificielle, design ou encore ergothérapie, le groupe estime que l’intégration de nouveaux métiers est « une richesse dans l’évolution du modèle ». Le recrutement de talents « inédits » permet d’accompagner la montée en compétences des collaborateurs. Il est « l’une des clés fondamentales du succès face aux défis qu’imposent les évolutions techniques, industrielles, juridiques, digitales et sociétales ».

Saint-Gobain a ainsi engagé une dynamique d’ouverture pour mieux comprendre le monde qui l’entoure et l’apport des nouvelles technologies. Cette nouvelle approche vise aussi à stimuler les échanges, l’innovation, à faire évoluer les modes de travail et les métiers eux-mêmes, et à se différencier.

« Comme le souligne la signature de notre politique RH « Invent yourself, Reshape the world », nous avons la volonté de faire du groupe Saint-Gobain, un formidable terrain de jeu pour nos talents. Ils doivent pouvoir y découvrir le meilleur d’eux-mêmes et y accomplir des parcours atypiques. L’ajustement de nos recrutements aux enjeux économiques du groupe favorise parallèlement l’arrivée de métiers nouveaux dans l’ensemble des activités de Saint-Gobain et de ses fonctions », explique Régis Blugeon, directeur des Affaires Sociales du groupe et des Affaires Humaines de Saint-Gobain.

Des solutions en adéquation avec les attentes de l’utilisateur

Parmi ces nouveaux métiers, celui de sociologue de l’habitat pour une « meilleure appréhension des attentes des utilisateurs et occupants ». Dans un des podcasts Saint-Gobain, Katie Cotellon, Responsable du design et de l’expérience utilisateur, explique « le quotidien pour nous, c’est notre laboratoire ». Saint-Gobain travaille au déploiement de solutions qui s’inscrivent « dans la réalité des personnes pour qui on conçoit ». « On essaye à tous les moments de ramener cette réalité-là pour la faire dialoguer avec la réalité de l’industriel que nous sommes ».

La sociologie a été intégrée il y a 5 ans chez Saint-Gobain avec l’objectif « d’avoir une compréhension totale de l’utilisateur et de ses besoins pour avoir une approche plus opérationnelle que scientifique. Or, la sociologie apporte une réalité domestique ou professionnelle aux matériaux dès leur conception. Elle offre une dimension utilisateur dans une sphère industrielle jusqu’ici ancrée avant tout dans la recherche d’une solution technique ».

Katie Cotellon explique en effet : les utilisateurs « nous parlent de manière totale ». Il faut « apprendre à dialoguer pour développer un regard holistique sur les choses ».

Pour développer des produits toujours plus adaptés, il est nécessaire de développer une conscience, notamment « dans l’écosystème des parties prenantes de l’entreprise », favoriser les synergies, « apporter un regard différent », privilégier « l’interdisciplinarité dans l’action ».

Dans ce même podcast, Mme Cotellon insiste : « les sciences sociales sont très puissantes pour trouver les bons leviers ». Pour convaincre les utilisateurs de se tourner vers une solution, il faut qu’elle soit perçue comme utile. Par exemple dans l’artisanat, « on change le geste métier ». « On touche au geste, c’est toucher l’identité ». Il s’agit ainsi d’expliquer de quelle façon la solution peut aider « la profession à moderniser le métier », à renouveler la perception des métiers du bâtiment qui semblent parfois « difficiles, fatigants ».

« Quand on met dans les mains d’un utilisateur quelque chose nouveau, il va raconter comment il le perçoit. Il faut une oreille pour être capable de le faire parler, qui sait décrypter », ajoute-t-elle enfin. 

R.C
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