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Santé et sécurité: l’industrie cimentière rappelle les gestes à adopter

Publié le 17 avril 2018

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Alors que le Bureau international du travail organise, le 28 avril prochain, la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, l’industrie cimentière revient sur les priorités et bonnes pratiques à appliquer au sein du secteur pour renforcer la prévention des risques. Parmi les recommandations : le port d’EPI, le respect des réglementations et pictogrammes ou encore la mise en place de mesures d’hygiène.
Santé et sécurité: l’industrie cimentière rappelle les gestes à adopter - Batiweb
En décembre dernier, l’Union nationale artisanale maçonnerie-carrelage de la Capeb présentait un nouveau mémo santé dédié à l’activité « Ciments et Bétons ». L’objectif, sensibiliser les artisans aux règles de sécurité nécessaires lors de la réception des bétons sur chantier.

Ce mardi, c’est le Syndicat français de l’industrie cimentière (SFIC) qui revient sur les gestes à adopter pour assurer la sécurité et la santé des employés du secteur et ainsi prévenir les risques d’accidents du travail.

Le syndicat déploie en effet de nombreuses actions pour créer un environnement de travail toujours plus sain et sécurisé. C’est dans cette optique que son association technique, l’ATILH, a fait appel à des experts et organismes reconnus (INRS, CEA, CSTB, etc.) pour mener des recherches autour des réglementations sanitaires et environnementales liées aux ciments, et l’importance de leur mise en application dans l’amélioration et la sécurisation des conditions de travail des professionnels du secteur.

Les conclusions de ces recherches ont été présentées en janvier dernier lors des « Entretiens de l’ATILH ». Outre le caractère informatif de l’étude, la démarche a permis de faire émerger de nouvelles réflexions collectives autour des performances environnementales et sanitaires des produits cimentiers, et de sensibiliser les utilisateurs à la santé et sécurité au travail.

Quels sont les risques liés à l’exposition aux ciments ?

Le SFIC rappelle que les ciments renferment des constituants dont certains peuvent se révéler irritants. Pour remédier à cette problématique, les ciments ont fait l’objet d’amélioration et de normalisation de leurs composants. Grâce à ces actions et aux campagnes de prévention, les affections ont diminué. L’INRS rapporte ainsi que les cas d’affections dues aux ciments ont reculé de 76% entre 2005 et 2015 !

Concernant le risque d’exposition aux particules fines, « les dernières recherches effectuées avec le CSTB ont permis de montrer que la fraction alvéolaire issue des aérosols de ciment était faible (au plus 0,0025%). Les poussières de ciment ne présentent donc pas d’éléments nocifs pour la santé », précise le SFIC.

Pour ce qui est des nanoparticules, l’industrie cimentière indique que les tests effectués sur divers échantillons de ciments par le CEA ont montré l’absence de structures nanométriques : « En l’état actuel de la réglementation, les ciments ne relèvent donc pas du décret « *Nano ». Un suivi dans le temps de cette caractéristique sera cependant effectué périodiquement par l’ATILH et le CEA/PN ».

Des recommandations pour prévenir les risques

Pour se prémunir des risques, le SFIC a listé ses recommandations :
- Usage d’équipements de protection individuelle ;
- Respect des réglementations, classification et étiquetage ;
- Respect des pictogrammes : mentions d’avertissement, mentions de dangers ;
- Automatisation des opérations ;
- Mise en place de mesure d’hygiène (changement de tenue de travail régulièrement, se laver les mains avec un savon neutre) ;
- Rappel et information des utilisateurs des risques quant au non-respect des règles élémentaires ;
- Limiter autant que possible les contacts entre les produits et la peau des opérateurs.

*Le décret n° 2012-232 du 17 février 2012 relatif à la déclaration annuelle des substances à l'état nanoparticulaire prévoit « l'obligation de déclarer les quantités et les usages de substances à l'état nanoparticulaire produites, distribuées ou importées en France. Le dispositif a pour objet de mieux connaître ces substances et leurs usages, de disposer d'une traçabilité des filières d'utilisation, d'une meilleure connaissance du marché et des volumes commercialisés et enfin de collecter les informations disponibles sur leurs propriétés toxicologiques et écotoxicologiques. »

R.C
Photo de une: ©Fotolia

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