Sika a annoncé une augmentation de 7,1 % de son chiffre d'affaires par rapport à l'année précédente, atteignant ainsi 11,2 milliards de francs suisses (environ 12 milliards d'euros). Cette croissance a été attribuée aux investissements massifs dans les infrastructures en Europe et aux États-Unis, malgré les pressions exercées par la hausse des taux d'intérêt.

L'influence positive du rachat de MBCC

La plus grande acquisition de Sika jusqu'à présent a été l'acquisition de MBCC, une ancienne filiale de BASF, pour 5,5 milliards de francs suisses. Cette acquisition a influencé positivement les résultats, contribuant à une croissance de 13,3 % dans les ventes en monnaies locales et 1,2 % dans la croissance organique.

Cependant, Sika a rencontré des difficultés sur plusieurs fronts, notamment dans la zone Amériques et dans la division globale, principalement liées à l'inflation, à la hausse des taux d'intérêt et à la pénurie de main-d'œuvre.

Ces résultats mitigés ont eu un impact sur les marchés financiers. L'action de Sika a chuté de 2,72 %, se situant en-dessous de l'indice de référence de la Bourse suisse.

Malgré ces défis, le directeur général, Thomas Hasler, reste optimiste. « Nous avons continué de croître de manière substantielle et gagné des parts de marché dans ce qui a été une année difficile », notamment grâce aux projets d'infrastructures. En Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, les ventes ont augmenté de 14,8 %, tandis qu'aux États-Unis, les investissements soutenus par des subventions d'État ont été bénéfiques.

Les investisseurs et analystes scrutent maintenant l'horizon à la recherche de signes de reprise, en particulier aux États-Unis, alors que certains des défis rencontrés pourraient être temporaires. Sika prévoit de dévoiler ses résultats complets pour l'année 2023 le 16 février. 

Marie Gérald (avec AFP)

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