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Quelles aides et quels travaux pour la rénovation énergétique en 2023 ?

Publié le 23 janvier 2023

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La rénovation énergétique est un facteur qui permet non seulement aux ménages de faire des économies sur leur facture d’énergie, mais également de réduire l’impact carbone des logements. C’est pourquoi, en 2023, certains travaux de rénovation sont éligibles à des aides financières. L'État encourage la rénovation énergétique à travers plusieurs aides, afin qu’un maximum de personnes y aient recours. Découvrez quels sont les travaux et les aides concernés par la rénovation énergétique en 2023.
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Qu’est-ce que la rénovation énergétique ?

La rénovation énergétique englobe l’ensemble des travaux de rénovation qui permettent d’améliorer la performance énergétique des logements. Cette dernière correspond à la quantité d’énergie dont un logement a besoin pour assurer le confort de ses habitants. Ainsi, plus un logement est performant et moins il consomme d’énergie. Entreprendre des travaux de rénovation énergétique permet donc aux ménages de faire des économies sur leur facture d’énergie, mais également de réduire l’empreinte carbone de leur logement. C’est la raison pour laquelle l’État encourage ce type de travaux.

Quels sont les travaux de rénovation énergétique ? 

Avant de se lancer, il est important de savoir quels travaux sont concernés. En effet, il existe plusieurs types de travaux permettant d’améliorer la performance énergétique des logements :

Les travaux d’isolation thermique : 

En plus d’avoir pour effet de réduire de manière significative la consommation d’énergie d’une maison ou d’un appartement, l’isolation thermique contribue fortement au confort de ses habitants. Il existe ainsi plusieurs manières d’améliorer l’isolation d’un logement. Parmi les plus efficaces et les plus populaires on retrouve : 

  •  L’isolation thermique par l’extérieur (ITE) : cette technique d’isolation thermique est considérée comme la plus efficace car elle permet de traiter un plus grand nombre de ponts thermiques et protège les murs des variations climatiques. En 2022, l’ITE était notamment en tête des travaux de rénovation énergétique les plus plébiscités. 
  • L’isolation des combles ou toiture : ces travaux sont très efficaces car ils permettent de réaliser jusqu’à 25 % à 30 % d’économies d’énergie. En fonction de la configuration du logement concerné, il existe plusieurs techniques pour les réaliser. 
  • L’isolation intérieure des murs (ITI) : il n’est parfois pas possible d’effectuer l’isolation des murs par l’extérieur. Néanmoins l’isolation des murs reste importante puisque ces parois sont responsables de 20 % à 25 % des déperditions de chaleur dans un logement mal isolé. L’ITI peut donc être une bonne alternative.  

L’installation d’un nouveau système de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire (ECS) plus performant

Changer de système de chauffage en optant pour des appareils plus performants par exemple, peut être un bon moyen de réduire la consommation d’énergie d’un logement. En effet, selon l’ADEME le chauffage représente environ 66 % des consommations énergétiques d’un foyer. Il s’agit donc d’un facteur très important de la rénovation énergétique. Ainsi, plusieurs équipements sont concernés, aussi bien au niveau du chauffage que de la production d’ECS, comme : 

  •  L’installation d’une pompe à chaleur : ce système de chauffage écologique utilise des ressources naturelles telles que l’air, l’eau, ou encore la géothermie pour chauffer les habitations. L’installation d’une pompe à chaleur était notamment le deuxième type de travaux le plus plébiscité dans le cadre de la rénovation énergétique en 2022. Il existe ainsi plusieurs types de pompe à chaleur comme la PAC air / air, la PAC air / eau, ou encore la PAC géothermique. 
  •  Le chauffage au bois : ce mode de chauffage allie économies et écologie tout en procurant un confort optimal à ses utilisateurs. Le bois est en effet le combustible le moins cher disponible sur le marché. Pour se chauffer au bois il est ainsi possible d’opter pour une chaudière biomasse, une chaudière à granulés, ou encore un poêle à bois.
  •  Le chauffage solaire : le système solaire combiné utilise l’énergie solaire, ce qui lui permet aussi bien de produire de l’eau chaude sanitaire que de chauffer les habitations. 
  • Le chauffe-eau solaire : tout comme le chauffage solaire, cet équipement utilise l’énergie renouvelable et gratuite du soleil pour produire de l’eau chaude sanitaire. S’il peut représenter un investissement important, il est également concerné par les aides pour la rénovation énergétique et est rapidement rentabilisé au vu des économies d’énergie qu’il engendre. 
  • Le chauffe-eau thermodynamique : cet équipement associe le fonctionnement d’une pompe à chaleur à un ballon de stockage. Il capte ainsi les calories présentes dans l’air ou dans le sol pour produire de l’eau chaude. 

Les équipements de régulation du chauffage sont également concernés par les aides pour la rénovation énergétique. En effet, ils permettent de mieux réguler la consommation d’énergie d’un logement et ainsi de faire des économies d’énergie. Il est ainsi possible d’installer des thermostats connectés ou programmables, ou encore des radiateurs, chaudières ou chauffe-eaux connectés. 

L’amélioration de la ventilation 

La ventilation est également un facteur important de la performance énergétique d’un logement. En effet, les occupants d’une habitation et leurs différentes activités produisent de la vapeur d’eau, contenue dans l’air du logement. C’est pourquoi une ventilation efficace est importante afin d’évacuer l’humidité en dehors du logement. Elle participe ainsi à améliorer la qualité de l’air intérieur et à faire des économies. En effet, l’air humide est plus difficile à chauffer. L’installation d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC) fait donc partie des travaux de rénovation énergétique.

Quelles aides pour la rénovation énergétique en 2023 ? 

Les travaux de rénovation énergétique, bien que rentables, peuvent représenter un investissement important. C’est pourquoi il existe différentes aides qui permettent à davantage de personnes de financer leurs travaux. 

MaPrimeRénov’ 

Cette aide de l’Agence nationale de l’Habitat (Anah) remplace deux anciens dispositifs : le crédit d’impôt transition énergétique (CITE) et « Habiter mieux agilité » de l’Anah. Elle s’adresse à tous les propriétaires occupants, bailleurs et syndicats de copropriétaires. Son montant est forfaitaire et donc calculé en fonction des revenus du foyer, mais également de l’amélioration qu’apportent les travaux concernés sur le plan écologique. Pour en bénéficier, il faut que le logement soit construit depuis au moins 15 ans ou deux ans dans le cas du remplacement d’une chaudière au fioul. 

MaPrimeRénov’ Sérénité 

Cette seconde aide financière versée par l’Anah remplace également un ancien dispositif : « Habiter mieux sérénité ». En plus d’être une aide financière, elle a pour but d’accompagner et de conseiller les ménages dans leur projet de rénovation énergétique. L’aide s’adresse aux propriétaires occupant un logement individuel aux revenus plus modestes, ainsi qu’aux propriétaires bailleurs et syndicats de copropriétaires. Pour en bénéficier, les travaux doivent représenter un gain énergétique d’au moins 35 % et doivent être réalisés par une entreprise ou un artisan RGE (reconnu garant de l’environnement). 

L'Éco-prêt à taux zéro ou Eco-PTZ 

Il permet de financer des travaux de rénovation énergétique sans payer d’intérêts. Ce prêt n’est pas soumis à des conditions de ressources et peut aller jusqu’à 50 000 €. Il s’adresse aux propriétaires occupants ou bailleurs et concerne tous les logements à condition qu’ils soient construits depuis plus de deux ans. Pour les bailleurs, il faut également que le logement soit loué en tant que résidence principale. Par ailleurs, les travaux de rénovation énergétique doivent être réalisés par une entreprise RGE. 

Le Certificat d’Economies d’Energie (CEE) 

Dans le cadre de ce dispositif, tous les propriétaires et locataires peuvent bénéficier d’aides de la part des entreprises de fournitures d’énergie. Le montant des aides ainsi que les travaux et équipements éligibles dépendent ainsi des fournisseurs d’énergie. 

La TVA à 5,5 % 

Pour la rénovation de tous les logements construits depuis plus de deux ans, certains travaux peuvent bénéficier d’une TVA à taux réduit de 5,5 %. 

Le chèque énergie 

Cette aide nominative s’adresse aux personnes ayant des ressources modestes. Il est possible de s’en servir pour payer des factures d’énergie, mais également pour financer certains travaux dans le cadre de la rénovation énergétique.  

Les aides locales 

En fonction du lieu d’habitation, de nombreuses collectivités accordent des aides locales permettant de financer des travaux de rénovation énergétique. Les différentes aides proposées sont recensées sur le site de l’Agence nationale pour l’information sur le logement (ANIL). Il est également important de savoir que toutes ces aides sont cumulables entre elles, en dehors de MaPrimeRénov’ et MaPrimeRénov’ Sérénité. Selon le gouvernement, le cumul de ces aides pourrait ainsi permettre de couvrir jusqu’à 90 % du coût total des travaux de rénovation énergétique pour certains ménages. 

Quels changements en 2023 ? 

Ces aides sont reconduites en 2023, toutefois certaines évoluent. En effet, les dispositifs MaPrimeRénov’ et MaPrimeRénov’ Sérénité sont renforcés. Le premier fait désormais bénéficier d’aides plus importantes, alors que les plafonds du second sont augmentés. Le bonus de 1000 € pour remplacer une chaudière gaz ou fioul par un système à énergie renouvelable dans le cadre de MaPrimeRénov’ a également été prolongé jusqu’au 31 mars 2023.

De plus, à partir du 1er janvier 2023, il devient obligatoire de faire appel à un accompagnateur spécialisé MonAccompagnateurRénov’ pour percevoir MaPrimeRénov’ Sérénité dans le cadre de travaux supérieurs à 5 000 €. Afin de mieux guider les particuliers dans leurs travaux de rénovation énergétique, l’obligation d’avoir recours à un accompagnement pour certaines rénovations s’étendra progressivement à MaPrimeRénov’. En outre, depuis novembre 2022, il est beaucoup plus facile pour les bénéficiaires de MaPrimeRénov’ d’obtenir leur éco-prêt à taux zéro grâce à mon éco-PTZ Prime Rénov'. 

En revanche, certains équipements ne sont plus, ou moins, concernés par les aides à la rénovation énergétique. C’est notamment le cas de la chaudière à gaz très haute performance énergétique (THPE). En effet, les versements d’aides liées à son installation ne sont plus autorisés dans le but de favoriser les énergies renouvelables. A partir du 1er février 2023, le montant des aides MaPrimeRénov’ pour l’installation d’une VMC et d’un poêle à bois seront également réduits. 

 

Marianne Albrieux 

Photo de une : Adobe Stock

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