La FIB dresse le bilan de l’industrie béton et donne quelques perspectives

Le programme a été chargé en cette fin juin pour la Fédération de l’Industrie du Béton (FIB). Après l’élection à sa présidence de Jacques Plattard et à sa vice-présidence de Benoît Hennaut, la fédération a tenu une conférence de presse pour dresser un bilan et indiquer quelques perspectives.
À fin avril 2025, en données cumulées sur les 4 premiers mois de l’année, issues de l’enquête mensuelle FIB/Xerfi Specific, l’évolution des produits en béton est contrastée, par rapport à la même période de l’année 2024 pour les produits en béton destinés au bâtiment : -9,4 % et pour ceux destinés au travaux publics : +8,2 %.
Des évolutions négatives pour les produits destinés au bâtiment, excepté pour 2 familles de produits
Dans le détail, concernant les produits destinés au bâtiment, les données soulignent des évolutions négatives pour plusieurs familles de produits, sur 4 mois cumulés à fin avril 2024 par rapport la même période en 2024 : -14,3 % pour les entrevous, -13,5 % pour l’ensemble poutrelles et -9,4 % pour les blocs béton.
Deux familles de produits connaissent des progressions : les dalles de planchers béton (+1,9 %), et les prédalles (+2,2 %). À noter l’évolution en volume des produits en béton à destination du bâtiment. Ces produits connaissent des baisses d’activité sur une période supérieure à 24 mois et la baisse en volume est supérieure à -30 % par rapport à fin avril 2019 sur 12 mois.
Une hausse pour les produits à destination des travaux publics
Pour ce qui est des produits en béton à destination des travaux publics, l’évolution des produits est orientée à la hausse sur les 4 premiers mois de l’année 2025 pour les bordures (+17,1 %) et les pavés (+9,9 %). En revanche, les regards et les dalles de voirie connaissent respectivement des baisses en volume de l’ordre de -3,6 %, et -5,2 %.
À noter que l’activité est portée principalement par les produits d’aménagement, en raison de la période pré-électorale des collectivités locales, et la baisse en volume est de -11,9 % en comparaison à fin avril 2019 sur 12 mois.
Une reprise qui peine à se manifester pour le bâtiment
La reprise se fait attendre pour le secteur du bâtiment. Il convient d’ailleurs de distinguer la maison individuelle et le collectif. La traduction en mises en chantier des évolutions positives des ventes de maisons est de l’ordre de 9 mois en moyenne. Par conséquent, les premiers signes pour l’industrie devraient être tangibles d’ici la fin d’année, et plus marqués en 2026.
La poursuite de la baisse des ventes de bâtiments résidentiels collectifs n’est guère encourageante, et la reprise attendue est donc reportée à 2026, et peut-être même en 2027 pour les mises en chantier. L’activité des mises en chantier de bâtiments non-résidentiels devrait rester orientée à la baisse.
Au regard de ces constats et des évolutions mensuelles erratiques des produits préfabriqués en béton, l’activité à la baisse devrait se confirmer autour de -4 %, - tous produits destinés au bâtiment confondus, France entière - par rapport à des évolutions antérieures déjà négatives.
L’inquiétude se fait sentir pour les travaux publics
L’inquiétude monte du côté des travaux publics. La fin du cycle pré-électoral dont les travaux engagés prendront fin d’ici septembre prochain et les baisses des ressources des collectivités locales impacteront l’activité du secteur. Au regard de ces constats et des évolutions mensuelles actuelles des produits préfabriqués en béton à destination des travaux publics, l’activité devrait être orientée à la baisse, de manière modérée, autour de -2 %, tous produits destinés aux travaux publics confondus.
En conclusion, l’activité de l’Industrie de la préfabrication béton devrait être de nouveau en baisse de l’ordre de -3 %.
Par Jérémy Leduc
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