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Fortes chaleurs : le FRTP AuRA expérimente de nouvelles pratiques

Publié le 05 mai 2025

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Alors que le soleil darde de ses rayons, les fortes chaleurs préoccupent les chantiers de travaux publics. En Auvergne-Rhône-Alpes, la fédération régionale du secteur se penchent sur cinq pratiques qui pourraient changer la donne.
Fortes chaleurs : le FRTP AuRA expérimente de nouvelles pratiques - Batiweb

À chaque retour des beaux jours, revient le souci des fortes chaleurs. Un risque professionnel abordé par la Fédération régionale des travaux publics (FRTP) d’Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA), au travers de différentes actions de mobilisations.

Dans le cadre de sa Commission Santé-Sécurité, des campagnes ont été menées pour sensibiliser les maîtres d’ouvrage (wébinaires, courriers, questionnaires). Les entreprises des TP sont aussi accompagnées dans l’anticipation et la gestion de ces épisodes caniculaires (rétroplanning, intégration du risque canicule dans le régime d’intempéries). 

À cela s’ajoute un partenariat avec Agence régionale pour l’amélioration des conditions au travail (ARACT), dont découle une enquête réalisée entre septembre 2024 et janvier 2025. 

Cinq pratiques dans les travaux publics à l’épreuve 

 

Une quarantaine d’acteurs - réunissant ouvriers et dirigeants - ont été interrogés sur diverses pratiques. 

D’abord l’aménagement des horaires, qui permet de réduire l’exposition des ouvriers aux heures les plus chaudes. Or, ils sont complexes à mettre en place sur la durée, pouvant impacter l’avancement des chantiers comme l’équilibre dans les équipes, aussi bien en termes d’organisation et de santé. « Par ailleurs, ces modifications d’horaires ne sont pas toujours acceptées de la part des clients, des riverains à proximité des chantiers, des fournisseurs, etc. », souligne la FRTP AuRA.

La réorganisation des tâches dans la journée est à envisagée bien que « restreinte ». Ne serait-ce que pour éviter les effets des fortes chaleurs sur les matériaux et le matériel utilisés

Vient ensuite le fonctionnement saisonnier des travaux publics. Rappelons que ce type de chantier travers un pic d’activité entre mai et octobre, contre une accalmie en période hivernale, entre décembre et mars. « Mais le changement climatique pousse à repenser cette répartition, les hivers étant désormais moins rudes alors que les étés deviennent de plus en plus arides. Toutefois, cette potentielle bascule de la saisonnalité se heurte pour le moment à une incompatibilité avec les calendriers souhaités par les maîtres d’ouvrages publics », développe la fédération. 

Au-delà de l’organisation, le déploiement d’équipements adaptés aux périodes caniculaires est nécessaire. Les possibilités sont variées entre les plus traditionnels (points d’eau, vêtements de travail confortables) et les plus expérimentales (tente d’ombrage pour les activités statique, bases vie climatisées). Bémol : « ces solutions impliquent une certaine logistique, qu’il est nécessaire d’anticiper (stockage et réfrigération de l’eau par exemple) », indique la FRTP AuRA.

Enfin, il y a la communication, dont la diffusion des messages de prévention aussi bien à l’échelle de l’entreprise, que de ses équipes. Une sensibilisation qui doit être accompagnée de suivis individuels pour les personnes fragiles. Le tout pour éviter des décisions d’adaptation dans la précipitation, sans cadre. 

L’ARACT a en parallèle proposer d’autres champs d’actions à la FRTP Auvergne-Rhône-Alpes, centrées autour de la pédagogie - dont l’indemnisation chômage canicule -, les groupes de travail, les études et les collaborations avec les collectivités. 

Par Virginie Kroun
Photo de Une : FRTP AuRA

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