Podcast
ConnexionS'abonner
Fermer

Les professionnels du thermostat réclament le maintien de l'obligation à 2027

Partager l'article

Publié le 24 novembre 2025, mis à jour le 24 novembre 2025 à 16h43, par Raphaël Barrou


Initialement prévue pour 2027, la généralisation des thermostats dans les bâtiments pourrait être repoussée à 2030. Une décision critiquée par six organisations du secteur, qui y voient une occasion manquée de réduire immédiatement les émissions de CO₂ et une nouvelle source d’instabilité pour une filière déjà fragilisée.
©Adobe Stock
©Adobe Stock

En théorie, tous les bâtiments résidentiels et tertiaires, neufs comme existants, devraient être équipés de thermostats d'ici 2027. Mais la mesure pourrait être reportée à 2030. Pour les professionnels du secteur, l'annonce du gouvernement à ce sujet s'est faite « en catimini » et risque de priver le pays « d’un gisement de diminution immédiate de nos émissions carbone »

Six organisations critiquent l'annonce du gouvernement

 

Dans un communiqué signé par six organisations (FFIE, Coedis, ACR syndicat, Ignes, Luciole et UFE), les professionnels ont critiqué la marche arrière de l'exécutif. « Ce report sans sommation, qui ajoute de l’instabilité à l’instabilité, porterait un nouveau coup à une filière économique qui, à la demande des pouvoirs publics, s’est mobilisée depuis la crise énergétique pour fabriquer, distribuer et installer ces équipements. » 

Un tel report, selon les signataires du texte, consituerait « un recul environnemental majeur » dans la stratégie visant à sortir des énergies fossiles. Ils estiment par exemple que la généralisation des thermostats ferait économiser « 3 millions de tonnes de CO2 par an ». L'obligation d'ici 2027 avait pourtant été promue comme l'une des priorités énergétiques à l’automne 2022. 

Des politiques de soutien à la rénovation jugées démobilisatrices par les signataires

 

« La filière déplore vivement un report qui viendrait ajouter l’instabilité réglementaire à l’instabilité des aides, à un moment où toutes les politiques de soutien à la rénovation et à l’efficacité énergétique des bâtiments sont victimes d’un phénomène de « stop and go » démobilisateur auprès des acteurs économiques et des Français », lit-on dans leur communiqué des organisations.

Celles-ci réclament ainsi au gouvernement de faire marche arrière et de ne pas retarder l'application de l'obligation. 

Par Raphaël Barrou

Sur le même sujet

bloqueur de pub détecté sur votre navigateur

Les articles et les contenus de Batiweb sont rédigés par des journalistes et rédacteurs spécialisés. La publicité est une source de revenus essentielle pour nous permettre de vous proposer du contenu de qualité et accessible gratuitement. Merci pour votre compréhension.