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Air pollué dans les ERP, la Métropole du Grand Paris entre en action

Publié le 01 avril 2019

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L’association Respire a publié, le 27 mars dernier, un rapport sur la pollution de l’air dans les écoles en Ile-de-France. Sur les 12 520 établissements franciliens, 682 étaient exposés à des niveaux de pollution de l’air dépassant les normes légales de dioxyde d’azote (NO2). Parmi les recommandations de l’organisme, étendre et intensifier des zones à faibles émissions (ZFE) ; un appel entendu par la Métropole du Grand Paris, qui lance ce jour une consultation publique.
Air pollué dans les ERP, la Métropole du Grand Paris entre en action - Batiweb

L’association Respire dresse pour la première fois un état des lieux détaillé de la pollution de l’air à proximité des établissements scolaires en Ile-de-France, une étude qui repose sur l’analyse de plus de 100 millions de données fournies par Airparif.

Sur les 12 520 établissements scolaires franciliens, en 2017, 682 présentaient des niveaux de pollution de l’air dépassant les normes légales (soit 40µg/m3) de NO2. Concernant les particules, un seul établissement dépassait les seuils légaux de PM10 et aucun ne dépassait les seuils de PM2,5.

Malgré ce constat, l’organisme note que le nombre d’établissements dépassant les seuils de pollution aux NO2 « a été divisé par deux à Paris », est passé de 8,9% à 3,6% en petite couronne et de 0,7% à 0,2% en grande couronne. Les concentrations de particules (PM10 et PM2,5) « chutent dans des proportions similaires ».

Pour améliorer la qualité de l’air dans les établissements recevant du public, Respire formule une série de recommandations. Elle préconise de créer une voie « verte » sur les autoroutes urbaines (pour le covoiturage par exemple) ; de mener des mesures locales à proximité immédiate des établissements ; de renforcer la mesure de la qualité de l’air à l’intérieur des écoles ; ou encore de redéfinir les seuils de pollution en fonction des recommandations de l’OMS.

Créer des ZFE

L’association estime aussi nécessaire d’étendre et intensifier les zones à faibles émissions (ZFE). C’est d’ailleurs pour répondre à cet appel que la Métropole du Grand Paris lance ce jour une consultation publique. L’objectif, encourager « tous les Métropolitains concernés par la qualité de l’air et la santé publique à s’exprimer afin d’agir en vue d’améliorer durablement la qualité de l’air ».

La MGP souligne en effet que « le croisement de la localisation des ERP avec les cartes de concentration de NO2 sur l’ensemble de la Métropole permet de mettre en évidence que le niveau d’exposition à la pollution est très fortement corrélé à la distance à un axe routier important tel que l’autoroute A86 ».

« Accepter plus longtemps encore que la pollution de l’air nuise à la santé de nos concitoyens et en premier lieu de nos enfants serait faire preuve d’irresponsabilité », déclare Patrick Ollier, président de la Métropole.

La Métropole du Grand Paris a ainsi décidé de mettre en place progressivement une ZFE qui réduit la circulation des véhicules les plus polluants à l’intérieur de l’A86, à commencer par les véhicules Crit’Air 5 et non classés quelle que soit leur motorisation dès le 1er juillet 2019.

« Dès la première étape de la mise en œuvre de la ZFE, le nombre d’établissements Recevant du Public soumis à un dépassement diminuerait de 6%, soit près de 70 établissements protégés », avance la MGP.

Pour participer à la consultation, rendez-vous ici. Pour les contributions écrites, des registres seront également disponibles à l’hôtel de ville de la commune concernée.

R.C
Photo de une : ©Adobe Stock

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